Suite à la réforme constitutionnelle de 2008, les Français de l’étranger peuvent élire pour la première fois onze députés. Afin de répondre à une exigence constitutionnelle, l’accessibilité au scrutin, il a été décidé de développer le vote par Internet, en marge des modalités déjà en place : le vote au scrutin, la procuration ou le vote par correspondance.
Si le vote par Internet existait déjà pour des élections syndicales, jamais celui-ci n’avait été mis en œuvre pour une élection politique. Les élections législatives de 2012 sont donc, de ce point de vue, une première. Et celle-ci a attiré très exactement 126 947 Français sur les 1,1 million de personnes composant le corps électoral français vivant à l’étranger.
Malgré toutes les garanties présentées par le ministère des affaires étrangères et européennes, la défiance envers le vote par Internet n’a sans doute jamais été aussi élevée. Si le Quai d’Orsay juge le scrutin valide et constitutionnel, le Parti Pirate considère que la mise en place d’une telle modalité de vote doit s’accompagner d’une transparence la plus totale.
Doutant de la sincérité du scrutin, le Parti Pirate réclame la publication complète du code source et de la documentation technique du système de vote, des expertises techniques réalisées avant le scrutin, des procédures mises en place pour empêcher le viol du secret du vote malgré la conservation des historiques des votes sur le serveur et le rapport sur l’activité du support technique ces derniers jours.
Plus grave. Selon les informations du Parti pirate, « l’heure exacte de chaque vote est enregistrée à la fois sur le serveur d’émargement (qui tient à jour la liste des votants) et sur le serveur de l’urne électronique (qui enregistre chaque » bulletin » de vote)« . Mais là encore, aucune « preuve irréfutable » n’a été fournie pour démontrer l’impossibilité de lier ces deux fichiers.
Le Parti Pirate rappelle à cette occasion qu’il a été l’un des rares mouvements à dépêcher des délégués pour assister aux travaux du Bureau de Vote Électronique. En effet, les quatre candidats du Parti Pirate ont chacun désigné un représentant pour contrôler les opérations de vote électronique. Seul un candidat du Front de Gauche s’est joint au Parti Pirate pour tenter de contrôler la sincérité du scrutin.
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