C’était il y a cinq ans. À la suite d’une opération de police qui est depuis restée dans les annales, l’empire MegaUpload s’effondrait : les serveurs furent déconnectés, les biens saisis, les avoirs bancaires gelés, les propriétés perquisitionnées et les hommes au cœur du business arrêtés. Une page venait alors de se tourner dans l’histoire du piratage avec la disparition de l’un des services les plus fréquentés.
Malgré les difficultés judiciaires auxquelles le fondateur de la plateforme doit encore faire face aujourd’hui, une tentative de rebond a eu lieu début 2013 avec l’arrivée de Mega. Hélas pour Kim Dotcom, les choses ont mal tourné. Aujourd’hui, l’intéressé dit ne plus faire confiance au site, estimant que ses jours sont comptés, ce qui a déplu à la nouvelle direction, qui s’est permise de contre-attaquer.
Très mécontent de la tournure des évènements, Kim Dotcom a alors promis qu’il allait une nouvelle fois se remettre en selle. « Je vais créer un rival de Mega qui sera complètement open source et à but non lucratif […]. Je veux donner à chacun un espace de stockage dans le cloud qui soit gratuit, illimité et chiffré avec le soutien des dons de la communauté », avait-il lancé à l’été 2015.
Depuis, par petites touches sur les réseaux sociaux, Kim Dotcom donnait des nouvelles de son ambitieux projet de « MegaUpload 2.0 ».
MegaUpload 2.0
Ainsi, en juillet, il confirmait son intention de créer un nouveau service de stockage à distance. Quelques mois plus tard, en octobre, il annonçait avoir rassemblé des fonds pour mettre son idée sur les rails. Au passage, une date avait été fixée : le 20 janvier 2017. Elle n’avait pas été choisie par hasard puisque ce jour marque l’anniversaire des cinq ans de la disparition de MegaUpload.
Et le 20 janvier 2017 survint. De « MegaUpload 2.0 », il n’y en a eu point.
Très vite, les regards se sont tournés vers le compte Twitter de Kim Dotcom pour savoir ce qui ses passait. Après quelques jours de confusion sur les raisons exactes de l’absence du nouveau MegaUpload, Kim Dotcom ayant en particulier avancé l’existence d’un petit pépin technique à l’origine de ce retard, les choses se sont éclaircies en milieu de semaine avec un message de l’intéressé.
D’après lui, ce sont les autorités boursières du Canada qui sont à l’origine du contretemps puisqu’elles bloquent une opération de fusion impliquant Bitcache, une entreprise qui doit être au cœur du mécanisme de financement de MegaUpload deuxième du nom. Or du fait de la valorisation importante (100 millions de dollars) de l’opération de fusion, le gendarme de la bourse aurait déclenché un examen bien plus fouillé.
En particulier, Kim Dotcom affirme que les autorités boursières ont demandé d’avoir accès à des données sensibles, ce qui a hérissé le poil de l’ancien patron de MegaUpload et Mega, estimant que ces requêtes sont trop intrusives. Dans ces conditions, jugeant que le jeu n’en valait pas la chandelle, Bitcache aurait renoncé provisoirement à l’opération de fusion, à en croire le message de l’entrepreneur.
Et maintenant ? Kim Dotcom assure qu’une version beta de MegaUpload 2.0 soutenue par le système de paiement proposé par Bitcache sortira courant 2017, sans plus de précision. En attendant, l’entreprise peut s’appuyer sur le financement participatif qui lui a permis de récolter près d’un million de dollars. Une somme impressionnante de prime abord, mais qui paraît bien faible par rapport aux objectifs que s’est fixés Kim Dotcom.
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