Dans quelques années, les internautes pourront se connecter à Google en tapant http://www.google.lol dans la barre d’adresse du navigateur. En effet, le moteur de recherche a révélé dans un billet de blog publié jeudi la liste des suffixes qui l’intéresse pour accéder à un site web. Parmi les multiples demandes adressées à la société pour l’attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet, l’ICANN, il y a .lol.
Acronyme de « laughing out loud » (« mort de rire » en anglais), lol est un terme d’argot très répandu sur la toile. Il permet de manifester son amusement, de la même façon que les smileys permettent d’indiquer aux autres internautes son humeur. Signe de l’importance qu’a pris ce mot sur Internet, lol a même fait son entrée dans le très prestigieux dictionnaire d’anglais d’Oxford.
Pour Google, une telle extension présente un fort potentiel créatif. Des combinaisons amusantes associant le domaine du site et son suffixe pourraient ainsi voir le jour. C’est en tout cas la piste évoquée par Vint Cerf, considéré comme l’un des pères fondateurs d’Internet pour sa contribution à l’élaboration du protocole TCP/IP et aujourd’hui chef évangéliste d’Internet chez Google.
Évidemment, Google n’a pas demandé uniquement à s’occuper de cette extension. L’entreprise américaine a aussi postulé pour d’autres catégories, afin de protéger sa marque et l’identité de ses produits et services. La firme de Mountain View donne ainsi quelques exemples : .google, .docs (Google Docs) ou encore .youtube. On imagine que Chrome, Android, Picasa, Gmail, Drive ou encore Plus sont aussi protégés.
Les dossiers déposés par Google auprès de l’ICANN font suite à l’ouverture par ce dernier d’un processus visant à faire émerger de nouveaux suffixes pour les noms de domaine. Actuellement, il en existe deux grandes catégories : les génériques (.com, .net, .org, .xxx…) et les nationaux (.fr, .de, .es…). Avec le projet de l’ICANN, des nouvelles extensions pourront voir le jour et porter sur pratiquement n’importe quoi.
Pour postuler, le demandeur doit verser 185 000 dollars à l’ICANN. Si le dossier du candidat est retenu, il devra ensuite verser chaque année 25 000 dollars pour conserver le droit de gérer chaque domaine. Autrement dit, plus une entreprise postule pour de nouveaux domaines, plus celle-ci devra payer. Dans le cas de Google, le nombre de demandes pourrait se facturer en centaines de milliers de dollars.
Mais ses finances le lui permettent largement.
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