Depuis 3 semaines, l’action Facebook a perdu un tiers de sa valeur. Le titre continue de plonger et aucune bonne nouvelle ne semble se profiler à l’horizon. Au contraire.

La chute semble ne jamais finir pour Facebook. Alors que le réseau social de Mark Zuckerberg avait réalisé le 18 mai dernier une introduction en bourse (IPO) avec un prix par action de 38 dollars, valorisant le site à 104 milliards de dollars, l’action n’en finit plus de s’écrouler.

Après avoir passé la barre symbolique des 30 dollars à la fin du mois dernier, l’action se négocie désormais à moins de 27 dollars. En trois semaines, le titre a perdu un tiers de sa valeur. Et le plongeon devrait continuer. Facebook n’est plus valorisé qu’à 57 milliards de dollars, soit 54 % de sa valorisation initiale.

Le prix reste tout de même énorme si l’on songe qu’avec 900 millions d’utilisateurs dans le monde, une telle valorisation revient à considérer que chacun d’entre eux vaut encore 63 dollars.

Un investisseur avait aussi parfaitement expliqué sur Techcrunch que du point de vue de Facebook, l’IPO avait été un immense succès puisque l’objectif était de lever le plus de fonds possibles en vendant des actions. Toutes les actions mises sur le marché ont été vendues. Le reste est l’équivalent du « marché d’occasion » des actions, qui ne regardent plus l’émetteur. Au moins à court ou moyen terme. A long terme, Facebook devra tout de même retrouver la confiance des investisseurs.

Or à cet égard les mauvaises nouvelles s’accumulent pour le réseau social. L’agence Ipsos a réalisé un sondage pour Reuters qui montre que quatre utilisateurs sur cinq affirment ne jamais avoir acheté un produit ou un service après en avoir vu la publicité sur Facebook. Une étude en février par eMarketer avait déjà conclu que Facebook était un moins bon vecteur de transformation pour les annonceurs que les e-mails, pourtant surchargés de spam. Pas de quoi relancer une croissance qui s’annonce morose selon les prévisionnistes.

Par ailleurs, et c’est peut-être le plus grave, l’IPO ratée de Facebook a un impact négatif sur son image et celle de la bourse. 44 % des sondés aux Etats-Unis estiment que l’introduction en bourse les a rendu moins « favorables » à l’égard de Facebook. Et surtout, 46 % des sondés indiquent que l’IPO de Facebook les rend moins enclins à investir dans la bourse en général.

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