Les incertitudes entourant le vote par Internet n’auront finalement pas dissuadé les électeurs de choisir ce mode de scrutin. Selon les données fournies par le ministère des affaires étrangères et européennes, très exactement 117 676 Français de l’étranger ont choisi de glisser un bulletin électronique dans une urne virtuelle dans le cadre des élections législatives de 2012.
En comparaison du premier tour, la participation est restée relativement stable même si l’on peut noter un léger fléchissement. Fin mai, ils étaient 127 947 expatriés à choisir le vote par Internet pour désigner leur parlementaire. Reste qu’il s’agit d’un engouement relativement modeste. Le nombre de Français vivant à l’étranger et jouissant du droit de vote est bien supérieur : 1,1 million, selon le Quai d’Orsay.
Les élections législatives ne sont toutefois pas terminées pour les expatriés. Ceux qui n’ont pas choisi le vote par Internet ont encore trois options : la procuration, le vote par correspondance ou le vote à l’urne. Ceux-ci sont accessibles après le vote électronique. Il s’agit en effet d’une mesure de sécurité, au cas où le scrutin par Internet serait compromis.
Si un tel scénario se produisait, il serait encore possible d’annuler le scrutin par Internet et d’inviter ceux qui ont choisi le vote électronique de choisir l’un des trois moyens restants. D’où le décalage de quelques jours, ce qui permet au Bureau de Vote Électronique (BVE) de contrôler la sincérité, la confidentialité et l’accessibilité du scrutin.
Pour ses promoteurs, le vote par Internet doit permettre à chaque Français vivant à l’étranger un accès simple au suffrage, qui est une exigence constitutionnelle. Or, ce mode de scrutin souffre d’un déficit de crédibilité. Sa fiabilité n’est pas garantie tandis que son fonctionnement est particulièrement flou. Tout repose sur la confiance, alors qu’il faut ici de la transparence.
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