Afin de renforcer la transparence lorsqu’un site est bloqué sur décision judiciaire, un nouveau code HTTP pourrait voir le jour. Si la proposition est retenue, l’erreur 451 permettrait d’indiquer à l’internaute que la ressource qu’il cherche à atteindre est indisponible pour des raisons judiciaires.

C’est une information qui pourrait s’avérer très utile pour l’internaute lorsqu’il tente de se connecter à un site web filtré par son fournisseur d’accès à Internet. Plutôt que de laisser le visiteur se heurter à des messages d’erreur tels que « adresse introuvable » ou « serveur indisponible », qui ne lui permettent pas de comprendre les raisons de l’indisponibilité du site, Google propose de créer un nouveau code HTTP dédié.

Celui-ci aurait pour objectif de fournir une plus grande transparence en signalant à l’internaute que le site web auquel il essaie d’accéder est indisponible pour des raisons juridiques. Tim Bray propose ainsi de créer le code HTTP 451 qui doit fournir à l’internaute les raisons de l’inaccessibilité du contenu demandé. En France, cela pourrait concerner par exemple le site de paris en ligne Stanjames ou le site militant CopWatch.

Dans le brouillon de sa proposition, relayée sur Twitter par le juriste Cédric Manara, Tim Bray explique que « l’utilisation du code 451 n’implique ni l’existence ni la non-existence de la ressource demandée dans la requête. C’est-à-dire qu’il est possible que si la restriction judiciaire a été levée, une demande d’accès pour ladite ressource pourrait toujours ne pas aboutir« .

Comme le remarque le site H-Online, le code HTTP 451 semble faire écho au célèbre au roman de Ray Bradbury, qui s’est éteint la semaine dernière, Fahrenheit 451. Il s’agit très certainement d’un hasard, puisque les deux précédents codes commençant par 4, les numéros 449 et 450, et signifiant une erreur client ont déjà été pris. Reste que les parallèles seront inévitables.

Si la proposition de Tim Bray est retenue, l’erreur 451 ne sera pas obligatoire. « Il est possible que certaines autorités judiciaires souhaitent éviter la transparence, non seulement en interdisant l’accès à certaines ressources mais aussi en ne divulguant pas qu’une restriction est en cours« . Cependant, Tim Bray considère que les retours intégrant cette erreur « devrait inclure une explication« .

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