Célèbre groupe de hackers, LulzSec a bénéficié d’une forte attention médiatique au cours de sa brève campagne de piratage en choisissant avec soin ses victimes, toujours des grandes sociétés ou des organisations réputées, et en adoptant un ton narquois à la suite de chaque opération. Très vite, LulzSec s’est démarqué des autres groupes en faisant du sarcasme sa marque de fabrique.
Pendant une cinquantaine de jours, LulzSec a mené la vie dure aux infrastructures de Sony, de Nintendo, de la Fox ou même du FBI et de la CIA, se moquant de leur faible niveau de protection. Mais la plaisanterie a cessé brutalement lorsque des opérations de police menées conjointement en Europe et en Amérique du Nord ont abouti à l’arrestation de plusieurs individus présentés comme les membres de LulzSec.
Aujourd’hui, l’un d’entre eux risque l’extradition vers les États-Unis. Reuters rapporte que Ryan Cleary, suspecté d’être l’un des principaux piliers du groupe, a été mis en accusation par un grand jury pour son rôle supposé dans LulzSec. Déjà poursuivi au Royaume-Uni pour des faits similaires, et déjà menacé par une lourde peine s’il est condamné, le jeune homme risque désormais jusqu’à 25 ans de prison de l’autre côté de l’Atlantique.
âgé de vingt ans, Ryan Cleary est présenté par le FBI comme « un hacker doué » qui « contrôlait son propre botnet, employait des techniques sophistiquées et son rayon d’action géographique ont affecté un nombre important d’entreprises et d’individus« . Une description à des années-lumière du rôle que lui prêtait LulzSec. Selon le groupe, Ryan Cleary était un simple opérateur d’un canal IRC.
Les accusations américaines à l’encontre du Britannique Ryan Cleary ont été rendues possibles par la collaboration active du leader présumé du groupe, qui est devenu un informateur suite à sa propre arrestation en juin dernier peu après la suspension des activités de LulzSec. La coopération de « Sabu » a notamment entraîné l’interpellation de cinq personnes pour association de malfaiteurs.
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