Ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg a compétence sur le secteur des télécommunications. Dans un récent entretien, l’ancien candidat à la primaire socialiste s’est interrogé sur le rôle de l’Arcep. Lui reprochant de ne s’intéresser qu’à la concurrence, le ministre songe à redéfinir les missions de l’autorité .

Le redressement productif passera par un recadrage de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). C’est en effet ce qu’a laissé entendre Arnaud Montebourg, dans une récente interview accordée à Challenges. Le ministre reproche à l’autorité administrative indépendante d’avoir « fait des choix politiques en lieu et place du politique« . Une situation qui doit cesser.

« L’Arcep s’intéresse exclusivement à la concurrence sans limite. Or, que je sache, le secteur des télécommunications n’est pas mondialisé. Il utilise en outre le domaine public hertzien ! Comment donc avons-nous trouvé le génie de mener la concurrence du marché à un tel point qu’il s’autodétruit ?« , a réagi le ministre, qui s’est illustré lors de la primaire socialiste avec le concept de démondialisation.

Arnaud Montebourg n’a pas précisé ses intentions vis-à-vis de l’Arcep, qui ne relève pas – en tant qu’autorité administrative indépendante – de l’autorité du gouvernement. Cependant, le ministre veut « remettre de l’ordre dans les télécoms » et « s’interroger sur le rôle de l’Arcep« , en particulier lorsqu’il s’agit de trouver le point d’équilibre entre concurrence et préservation de l’emploi.

Sous la direction d’Arnaud Montebourg, le ministère du redressement productif met en œuvre la politique du gouvernement en matière de postes, communications électroniques et d’innovation. À ce titre, il a compétence sur la politique des postes et communications électroniques, sur le développement de l’économie numérique ou encore sur le soutien aux nouvelles technologies.

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