Plus d’une centaine d’entreprises de la tech, dont Google, Microsoft, Facebook et Apple ont rédigé un mémoire judiciaire au soutien de la plainte portée contre Donald Trump et son décret controversé sur l’immigration.

Deux semaines après son adoption, le « MuslimBan », du nom donné au décret de de Donald Trump interdisant l’entrée aux États-Unis de citoyens provenant de 7 pays d’Afrique et du Moyen-Orient, continue d’agiter le monde de la tech alors que la justice américaine vient de le bloquer.

Dimanche 5 février, 97 entreprises américaines du secteur, dont Apple, Google, Facebook, Amazon, Microsoft et Netflix — rejointes depuis par plusieurs entreprises, ce qui fait monter le total à 127 au mardi 7 février — se sont opposées au décret du président, en publiant un mémoire judiciaire, le « amicus curiæ ». Ce mécanisme procédural très prisé dans les affaires aux enjeux sociétaux importants permet à un ou plusieurs tiers extérieurs d’intervenir, avec l’accord du tribunal, dans un procès en cours pour lui apporter des informations jugées utiles à son raisonnement et ainsi en trancher le contentieux.

Par conséquent, grâce à cette procédure, ces sociétés affirment ouvertement leur soutien à Bob Ferguson, le procureur général de Washington qui a porté plainte contre le décret de Trump, jugé anticonstitutionnel.

Tesla et SpaceX, signataires tardifs

Elles y exposent les arguments qui justifient selon elles de lutter contre le décret : « Il s’écarte considérablement des principes de justice et de stabilité qui caractérisent le système d’immigration des États-Unis depuis plus de 50 ans. » En outre, il « inflige des dégâts considérables au business américain, à son innovation et à sa croissance » et il « rend plus difficile et coûteux pour les entreprises américaines de recruter, employer et garder certains des employés les plus qualifiés du monde. »

https://twitter.com/briangoldman/status/828480717319503872?ref_src=twsrc%5Etfw

Si cette mesure juridique confirme les prises de position récentes de ces grands groupes par une action concrète, ainsi que celles d’autres sociétés comme Uber, Spotify ou Kickstarter, l’absence, parmi les signataires, des entreprises d’Elon Musk (SpaceX et Tesla) a été particulièrement remarquée… avant que les deux sociétés ne se se greffent à leur tour au document lundi 6 février. Un porte-parole de Tesla explique ainsi : « Dès que nous en avons pris connaissance, nous avons demandé à y être inclus. »

L’entrepreneur maintient sa stratégie pragmatique — et son exercice d’équilibriste — à l’égard de Donald Trump, Elon Musk faisant partie de son conseil économique, lui qui cherche à modérer les décisions du président américain.

Le MuslimBan a déjà engendré des conséquences considérables, comme par exemple la sortie d’Uber du conseil économique du président des États-Unis.

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