La campagne pour sauver Richard O’Dwyer prend de l’ampleur. Menacé d’extradition vers les États-Unis pour avoir administré TVShack, un site qui référençait des liens permettant de télécharger des séries télévisées sur d’autres plates-formes, le jeune homme a clairement gagné la bataille de l’opinion. Un récent sondage conduit outre-Manche montre que les Britanniques s’opposent à son extradition.
Le sondage réalisé par YouGov et cité par le Guardian révèle que seuls 9 % des sondés sont d’accord pour envoyer leur compatriote de l’autre côté de l’Atlantique, où l’attend un procès pour violation de droits d’auteur. Une écrasante majorité de Britanniques désapprouve ainsi la politique du gouvernement de David Cameron, qui ne paraît pas s’investir énormément dans la protection du jeune Britannique.
Signe de ce manque d’intérêt pour le cas de Richard O’Dwyer, la ministre de l’intérieur Theresa May a choisi de ne pas s’opposer ce printemps à l’ordre d’extradition. Celui-ci a été approuvé début mars, ouvrant la voie à son expulsion vers les USA. Toutefois, Richard O’Dwyer a fait appel et tente aujourd’hui de renverser le précédent jugement.
Si une majorité de la population rejette l’extradition, les avis divergent sur l’attitude à adopter à l’égard du propriétaire de TVShack. Pour une petite moitié des sondés (46 %), aucune poursuite judiciaire ne devrait être engagée. En revanche, un peu plus d’un quart des Britanniques (26 %) estime qu’il doit quand même être poursuivi, mais au Royaume-Uni.
En marge de ce sondage, la pétition lancée par Jimmy Wales rencontre un fort écho auprès de la population. Plus de 220 000 personnes appellent les autorités à plus de clémence. Dans le pire des scénarios, Richard O’Dwyer risque une peine de dix ans de prison aux États-Unis. Sans compter les lourds dommages et intérêts que les ayants droit ne manqueront pas de lui réclamer.
« Richard O’Dwyer est le visage humain de la bataille entre l’industrie du droit d’auteur et les intérêts du grand public. Plus tôt cette année, dans la bataille contre les projets de loi anti-copyright (sic) SOPA et PIPA, le public a gagné sa première grande victoire. Ce pourrait être notre deuxième« , écrit le fondateur de Wikipédia.
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