Le Conseil national du numérique a remis unilatéralement son mandat au gouvernement, suite à la nomination d’un nouveau secrétaire général par la ministre déléguée à l’économie numérique.

C’est une décision inattendue. Dans un communiqué (.pdf) diffusé jeudi soir, les membres du Conseil national du numérique ont décidé de remettre leur mandat à la disposition du gouvernement. Cette décision est survenue quelques heures à peine après la nomination de Jean-Baptiste Soufron comme secrétaire général de l’instance consultative, spécialisée dans les enjeux de l’économie numérique.

Cette vraie-fausse démission en bloc n’engage pas Gilles Babinet, premier président du Conseil national du numérique, « dont la mission de ‘digital champion’ auprès de la Commission européenne doit être préservée dans l’intérêt du numérique« . Et si les membres se disent prêts à poursuivre l’aventure au sein du CNN, difficile de ne pas interpréter cet acte comme une mise en garde adressée au politique.

Né sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, le Conseil national du numérique s’efforce d’être une instance non-partisane, quitte à aller à contre-courant du gouvernement. « Le CNN est libre de s’organiser comme il l’entend« , avait annoncé l’ancien président de la République. Un an plus tard, il semble toutefois que la nouvelle majorité souhaite remodeler à sa guise un organisme qui est inévitablement lié au quinquennat précédent.

La ministre déléguée à l’économie numérique, Fleur Pellerin, avait confié le mois dernier son intention de diversifier la composition du Conseil national du numérique, en intégrant des universitaires pour enrichir la réflexion. La remise des mandats des membres du CNN au gouvernement est donc une bonne occasion de refonder le CNN. Mais gare à ne pas en faire un vaste forum paralysé à cause d’intérêts divergents.

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