Après le Parti démocrate, victime de piratages répétés potentiellement dirigés par la Russie, les journalistes américains sont semble-t-il devenus les cibles privilégiées de hackers décidés à dévoiler le contenu de leurs boîtes Gmail.
Trois mois après ses premiers avertissements adressés à des journalistes, professeurs et autres figures publiques, Google renouvelle ses alertes aux cibles concernées, comme Julia Joffe, spécialiste de la Russie, en poste depuis peu chez The Atlantic, qui tweetait ainsi fin janvier : « Encore une journée passée à subir une attaque de phishing soutenue par un État ».
Sa capture d’écran permet de voir le message d’alerte accompagnant sa boîte mail : « Google a peut-être détecté des hackers soutenus par [un] gouvernement qui tentent de dérober votre mot de passe. » Un message sensiblement identique à celui lancé en novembre, qui la concernait déjà. Jonathan Fait, journaliste au New York Times, figure lui aussi parmi les figures publiques visées une énième fois par cette attaque.
La Russie, ouvertement soupçonnée
L’un des journalistes concernés est convaincu que la profession est désormais dans la ligne de mire de ces hackers dont Google ne révèle pas la nationalité : « Le fait que tout ça a commencé juste après l’élection me laisse penser que les journalistes sont les prochaines cibles des attaques soutenues par un gouvernement comme le Parti démocrate l’a été. J’ai peur que ça finisse de la même façon : quelqu’un va finir par être piraté, et le contenu de sa boîte Gmail sera utilisé contre lui — et plus largement contre tous les médias. »
Les soupçons se portent principalement sur la Russie, au vu des rapports entretenus par plusieurs de ces cibles avec le pays — comme Michael McFaul, ancien ambassadeur américain en Russie et actuel professeur à Stanford. L’ambassade russe, elle, n’a pas donné suite aux sollicitations de Politico.
De son côté, Google tient à préciser que ces avertissements ne signifient pas que les boîtes Gmail ont été compromises : l’entreprise fait simplement preuve « d’une grande prudence ». Elle a pris l’habitude d’envoyer de telles alertes depuis 2012 lorsque les attaques sont soutenues par un gouvernement.
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