La Commission européenne a décidé de rouvrir le dossier de l'écran de choix du navigateur web dans Windows. Bruxelles a en effet découvert que la fonctionnalité a disparu depuis la publication du service pack 1 de Windows 7. La Commission européenne a mis en garde le géant des logiciels contre de possibles sanctions. Microsoft s'est excusé et a affirmé qu'il s'agissait d'un problème technique.

Imposé par la Commission européenne, l'écran de sélection du navigateur web est une fonctionnalité ajoutée par Microsoft dans Windows. Il vise à casser la position dominante du groupe américain avec Internet Explorer, celui-ci étant embarqué par défaut dans l'O.S, en proposant à l'utilisateur de choisir pour un autre logiciel : douze navigateurs sont suggérés, dont Firefox, Chrome, Safari et Opera.

Or, les engagements pris hier ne sont plus respectés aujourd'hui. La Commission européenne a constaté que depuis plus d'un an et demi, l'écran de sélection n'apparaît plus dans Windows 7 alors qu'il devait être en place jusqu'en 2014. Plus exactement, la mise à jour de l'O.S. avec le premier service pack concocté par le géant des logiciels et publié en février 2011 a visiblement fait disparaître l'écran de sélection du navigateur web.

"Sur la base des informations qu'elle a reçues, la Commission européenne estime que Microsoft pourrait avoir omis de déployer l'écran de choix avec Windows 7 Service Pack 1, qui a été publié en février 2011. Ceci en dépit du fait qu'en décembre 2011, Microsoft a indiqué dans son rapport annuel […] être en conformité avec ses engagements", a déclaré la Commission dans un communiqué.

"De février 2011 à aujourd'hui, des millions d'utilisateurs de Windows dans l'Union européenne pourraient ne pas avoir vu l'écran de choix du navigateur web. Microsoft a récemment reconnu que cette fonctionnalité n'a pas été affichée au cours de cette période", a-t-elle poursuivi. Une faute qui pourrait coûter cher à l'entreprise américaine, Joaquín Almunia, commissaire en charge de la concurrence, évoquant de possibles sanctions.

"Si, à la suite de notre enquête, cette infraction est confirmée, et Microsoft semble reconnaître les faits, alors il pourrait y avoir de sérieuses conséquences", a-t-il prévenu. Une amende pouvant atteindre jusqu'à 10 % de son chiffre d'affaires global pourrait être prononcée par l'exécutif européen. Autrement dit, Microsoft pourrait devoir payer encore une fois une amende de plusieurs centaines de millions d'euros.

De son côté, Microsoft a présenté ses excuses pour ce manquement. "Nous avons failli à nos responsabilités. Bien que nous ayons pris des mesures immédiates pour y remédier, nous regrettons profondément cette erreur et nous nous en excusons", a déclaré l'entreprise. C'est donc, à en croire Microsoft, un souci technique lors du déploiement du SP1 qui a entraîné la désactivation de la fenêtre multichoix.

Pour corriger cette faute, l'entreprise propose d'étendre sa période d'engagement de 15 mois mais tient à souligner que dès l'absence de l'écran de sélection constaté, une mise à jour automatique baptisée Browser Choice Screen a été déployée. Elle est disponible depuis le 3 juillet via Windows Update, Microsoft assurant qu'elle allait être généralisée à tous les ordinateurs équipés de Windows 7 SP1.

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