En avril 2016, le gouvernement accordait son feu vert pour la reconnaissance faciale aux frontières, par l’intermédiaire d’un décret permettant d’exploiter la photo du passeport biométrique des voyageurs. L’aéroport de Paris – Charles-de-Gaulle avait ainsi installé des sas contrôlant l’identité des individus à l’aide d’algorithmes. Répondant au nom de Parafe, le système automatisé installé en 2012 n’avait alors pas de caractère obligatoire.
Un contrôle d’identité pour lequel la CNIL avait donné son accord puisqu’il reposait sur un procédé localisé et à durée temporaire. Par ailleurs, les photographies prises dans le sas, destinées à être comparées au passeport biométrique de la personne située à l’intérieur, avaient un but sécuritaire : si la personne n’était pas reconnue ou qu’elle était recherchée, elle se retrouvait bloquée dans le sas.
L’aéroport Charles-de-Gaulle continue aujourd’hui dans cette lancée en testant un nouveau système de reconnaissance faciale. Son objectif, précisent nos confrères de Bloomberg, est de fluidifier le flux des passagers en diminuant leur temps de passage. En effet, les mesures de sécurité prises à la suite des attaques terroristes à Paris et Nice en 2015 et 2016 ont eu pour conséquence de multiplier par deux le temps d’attente, chaque passager étant enregistré lors de son passage à la frontière.
Objectif : 20% de voyageurs contrôlés par reconnaissance faciale
Cette nouvelle technologie, installée par la société Vision-Box, pourra donc confronter le véritable visage d’un passager à la photo qui figure sur son passeport. La possibilité n’est pour l’instant ouverte qu’aux ressortissants de l’Union Européenne. Pour ces passagers, le temps d’attente sera diminué, mais leur visage (et sans doute tous les détails relatifs à leur voyage) pourra être mémorisé par le dispositif.
Pour l’heure, seul 3 % des passagers des aéroports Charles-de-Gaulle et Orly utilisent le système Parafe pour effectuer leurs contrôles d’identité. Si les tests de la technologie de Vision-Box se déroulent comme prévu, le nombre d’utilisateurs de la reconnaissance faciale pourrait passer à 20% d’utilisateurs (sur la moyenne de 180 000 personnes transitant chaque jour par Roissy), estime Franck Goldnadel, directeur de l’aéroport Paris – Charles-de-Gaulle.
Une phase de test qui s’ouvre alors que la tendance dans les aéroports du monde entier est à l’utilisation des technologies numériques, notamment la reconnaissance biométrique, pour accélérer le flux des passagers et éviter les retards. L’été dernier, l’Allemagne manifestait également son intérêt pour la mise en place de la reconnaissance faciale dans les aéroports, mais aussi les gares.
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