Le collectif Libre Accès a mis en ligne une vidéo réalisée par Jérémie Nestel, qui montre des extraits d’une table ronde organisée le 16 juillet dernier lors du Forum d’Avignon par le think tank Altaïr, spécialiste de la culture et des médias. C’est à cette occasion, comme on le voit en fin de vidéo, que l’ancien président de Canal+ Pierre Lescure, chargé par le gouvernement de penser l’avenir de l’Hadopi, a déclaré qu’il fallait garder la riposte graduée.
La vidéo des interventions confirme que le monde de la musique est vent debout pour sauvegarder le principe de l’Hadopi, et même pour rendre effectives des sanctions qui jusqu’à présent n’ont jamais trouvé application, du fait de leur disproportion.
« Il faut certainement évacuer ce qui était très contestable dans Hadopi, mais aussi être strict sur la question de la question« , déclare ainsi Bruno Lion, le directeur du Fonds pour la création musicale, qui avait jugé « totalitaires » les méthodes de la Quadrature du Net contre Hadopi. « Le système (actuel) ne fonctionne pas« , critique-t-il. « Quand on envoie 18 000 avertissements (par jour) comme c’est le cas aujourd’hui et qu’il n’y a pas une seule procédure qui va au bout, il est de la responsabilité de l’institution quelle qu’elle soit de faire en sorte que la sanction apparaisse comme certaine« .
Même son de cloche, déjà entendu, du côté de Jean-Noël Tronc, le directeur de la Sacem, qui a réclamé des sanctions sans sommations. « Il faut une régulation qui assume (de protéger) les industries culturelles, en réglant la question de l’équilibre entre utilisateurs de biens culturels et créateurs de biens culturels, qui assume que s’il y a des droits d’auteur c’est parce que derrière il y a une chose qui s’appelle le droit d’auteur« , a-t-il défendu.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.