L'affaire de l'emblème et du slogan Anonymous déposés auprès de l'Institut national de la propriété industrielle connaît de nouveaux développements. Lancée en représailles contre l'agence web Early Flicker, qui a obtenu le feu vert de l'INPI pour protéger le logo et la devise Anonymous, l'opération #OpAnonTrademark produit ses premiers effets : tout le contenu du site web de la société a été retiré.
Dans un message publié sur un autre de ses sites web, le gérant confirme indirectement être la cible de membres se revendiquant d'Anonymous, puisque son site web et ses boîtes de réception ont été "pris d'assaut". Selon Le Point, le numéro de téléphone "a été désactivé". En revanche, le profil de la société sur eBay ne paraît pas avoir souffert du courroux des Anonymous.
Early Flicker ne voulait pas faire le buzz
Soucieux d'apporter "quelques éclaircissements" à sa démarche et de défendre son entreprise, le responsable reconnaît volontiers des "erreurs" dans la communication mais rejette les cris d'orfraie poussés suite à la découverte de ce dépôt. Dépôt qui est d'ailleurs passé inaperçu pendant six mois, et qui n'aurait sans doute pas été remarqué sans un tweet publié en début de semaine.
C'est d'ailleurs ce qu'il souligne. "Je n'ai pas cherché à revendiquer quoi que ce soit, ni à 'faire le buzz'. Le dépôt a été fait dans la discrétion absolue en février et n'avait alors fait aucune vague". Se disant "toujours sous le coup de l'étonnement face à la folie" que prend cette affaire, il constate néanmoins "une menace contre [sa] liberté d'expression", puisque ses mails, ses numéros de téléphone et ses sites sont visés.
Se porter garant de l'utilisation gratuite et légale des symboles Anonymous
Affirmant n'avoir aucunement l'intention de créer une marque Anonymous, dont de s'enrichir en profitant du copyright, il se veut se porter "garant de leur utilisation gratuite et légale en France par tous ceux qui se reconnaîtront dans les idéaux d'Anonymous, et ceci aussi longtemps qu'il me le sera permis par les sympathisants du mouvement".
"Lors du dépôt d'un logo, l'exclusivité ne revient au dépositaire que par ses propres actions, à savoir l'interdiction de vendre pour les autres. Or en plusieurs mois, ceci n'a jamais été fait […] et ne le sera jamais. Et pourtant sur Internet, les cibles eût été nombreuses", rappelle-t-il. Aucune intimidation sur le plan judiciaire, aucune demande financière n'a été initiée par Early Flicker.
Quelles suites possibles dans cette affaire ? Le gérant indique être actuellement en contact avec un "comité de soutien France des Anonymous" et "qu'à leur demande, [il fera] ce qui leur semblera dans l'intérêt du mouvement". Ce qui laisse à penser, au regard des pressions très fortes exercées sur Early Flicker, que l'on se dirige sans doute au moins vers un retrait des produits incriminés.
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