Une cour d’appel néo-zélandaise a validé la procédure d’extradition de Kim Dotcom vers les Etats-Unis, mais le fondateur de MegaUpload compte déposer un recours.

C’est une nouvelle défaite en justice pour Kim Dotcom. Le fondateur de MegaUpload n’a pas réussi ce lundi 20 février à renverser en appel un jugement autorisant son extradition vers les Etats-Unis. Le magistrat chargé d’examiner l’affaire a considéré que suffisamment d’éléments sont désormais réunis pour confier l’homme d’affaires germano-finlandais à la justice américaine.

L’affaire n’est toutefois pas terminée. Dans un communiqué repris par l’AFP et mentionné par Le Monde, l’avocat de Kim Dotcom, Ron Mansfield, a certes qualifié l’arrêt « d’extrêmement décevant » mais a assuré que son client n’est « pas battu ». Il lui reste une carte à jouer en déposant un recours contre l’arrêt, ce qui donnera à Kim Dotcom un sursis de plusieurs mois.

dotcom

CC Robert O’Neill

Si Kim Dotcom concentre sur lui tous les regards, le verdict rendu ce jour concerne en fait aussi trois autres individus : Bram van der Kolk, qui était superviseur du développement et de l’infrastructure réseau, Finn Batato, en charge du marketing, et Mathias Ortmann, le directeur technique, cofondateur et directeur de l’univers Mega. Tous sont réclamés par la justice américaine.

Sur Twitter, Kim Dotcom n’a évidemment pas caché sa déception, en se montrant très incisif sur le réseau social, accusant implicitement le juge charge du dossier, Murray Gilbert, d’avoir « privilégié ses opinions politiques et sa carrière au détriment de l’impartialité et de la loi ». Il a également dénoncé un procès politique et qu’il ne s’agissait plus d’une affaire autour du copyright.

C’est au mois de décembre 2015 qu’un tribunal néo-zélandais a validé la demande d’extradition ciblant les quatre hommes.

Poursuivis aux USA sur fond de piratage

Aux Etats-Unis, Kim Dotcom et ses comparses sont poursuivis pour racket, blanchiment d’argent et trois autre chefs de contrefaçon, en bande organisée. Par le jeu de cumul des peines, ils risquent 60 ans de prison, dont 20 ans pour blanchiment d’argent (le site aurait généré 175 millions de dollars de recettes, selon ses contempteurs), 20 ans pour racket et 15 ans pour les trois inculpations pour contrefaçon.

La fermeture de MegaUpload est survenue au tout début de l’année 2012  la suite d’une opération de police dans sa résidence. Au cours de son existence, le site s’était spécialisé dans l’hébergement de fichiers à distance, que de nombreux internautes ont utilisé pour s’échanger des fichiers en toute illégalité. L’industrie du divertissement estime que la plateforme a provoqué la perte de plus d’un demi-milliard de dollars.

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