Autrefois toute puissante, la Recording Industry Association of America (RIAA) est désormais sur le déclin. C'est ce qui transparaît de la dernière déclaration de revenus fournie par l' association entièrement consacrée à la défense des intérêts de l'industrie du disque aux USA. Signalée par Torrentfreak, elle montre que les rentrées d'argent ont chuté de près de 43 % en l'espace de deux ans.
En 2009, la RIAA avait déclaré 51,35 millions de dollars contre 29,1 millions pour l'exercice fiscal 2011. En cause, la très nette diminution du montant des cotisations payées par les maisons de disques. Celles-ci sont passées de 49,76 millions à 27,88 millions de dollars. Avec une conséquence très directe : la lutte contre le piratage s'est affaiblie aux États-Unis.
Il y a quatre ans, la RIAA a mis un terme aux actions en justice contre les internautes accusés d'enfreindre le droit d'auteur sur les réseaux P2P. À cette date, l'association américaine avait engagé plus de 35 000 procès sans parvenir véritablement à dissuader les Américains de pirater. Depuis, elle s'est prononcée en faveur de la riposte graduée aux États-Unis, dont la mise en place se fait attendre, les FAI expliquant avoir des détails techniques à résoudre au préalable.
Avec ce procédé, le coût de la chasse aux pirates est à la charge du contribuable et des fournisseurs d'accès à Internet, qui participent à la lutte contre la contrefaçon en ligne. Pour la RIAA, il s'agit de se décharger du fardeau financier que représente la procédure judiciaire tout en sauvegardant autant que possible et à moindre coût les efforts contre le piratage.
Mais est-ce à dire que la RIAA est mourante ? Sans aller jusque-là, il est évident que l'association a perdu de sa superbe au fil des ans. Des licenciements importants ont lieu depuis 2009, notamment dans ses services dédiés à la lutte contre le piratage. Aujourd'hui, il n'y a plus "que" 72 personnes travaillant au sein de la RIAA. Elles étaient 117 il y a deux ans.
Parmi elles, on notera les hautes rémunérations des dirigeants de la RIAA, qui captent une part importante des rentrées d'argent de la RIAA. L'ancien directeur général Mitch Bainwol, parti en 2011, a touché ainsi 1,75 million de dollars par an, tandis que son successeur, Cary Sherman, perçoit 1,37 million de dollars. Des rémunérations qui paraissent aujourd'hui difficilement défendables au regard de la situation de la RIAA.
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