Comme à chaque fois, les sommes récoltées par le CNC font l'objet d'une passe d'arme entre le monde de la culture et la classe politique. Les premiers veulent garder cette manne pour financer des projets audiovisuels, tandis que le second souhaite en ponctionner une partie pour l'utiliser à d'autres fins. Cette fois, le gouvernement compte récupérer entre 100 et 130 millions d'euros.

Mise à jour 2 – C'est confirmé. Le budget 2013 s'appuiera bien partiellement sur les ressources du CNC.

Le projet de loi de finances prévoit un "prélèvement exceptionnel" de 150 millions d'euros sur le fonds de roulement. Cela "ne remet pas en cause la capacité de soutien du CNC au secteur cinématographique", explique le texte, cité par l'AFP.

Mise à jour – Les arbitrages ont été rendus. Selon les informations du magazine Le Film Français, le gouvernement compte prélever exceptionnellement 150 millions d'euros dans la trésorerie du CNC.

En échange, l'exécutif a fait un geste en direction des ayants droit. Les taxes qui financent le Centre national du cinéma et de l'image animée ne seront pas plafonnées, rapporte pour sa part le journal Les Échos. Or ça tombe bien, celle concernant les services de télévision connaît une progression notable.

Sujet du 21 août – C'est un débat récurrent, qui cristallise les rapports entre le monde de l'audiovisuel et la classe politique. Avec des ressources financières qui ne cessent de croître, les recettes pour 2011 ayant atteint 806,23 millions d'euros, le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) représente une manne inespérée pour le gouvernement, qui œuvre dans un contexte économique compliqué.

Malgré l'ire que ce prélèvement suscite chez les industriels de la culture, le gouvernement Ayrault compte bien récupérer entre 100 et 130 millions d'euros, selon une information des Échos. Le montant définitif que l'exécutif récupérera n'a toutefois pas encore été décidé, l'arbitrage final revenant de toute façon aux parlementaires. Il s'agit en tout cas d'une somme plus importante que celle désirée il y a deux ans.

Du côté des industries du divertissement, c'est la levée de boucliers. "Nous nous battrons pour qu'il n'y ait pas de ponction ou qu'elle soit la plus faible possible", prévient l'un. "Je rappelle que François Hollande a promis la sanctuarisation du budget de la culture, et cette ponction va en sens inverse", avertit un autre. Et d'aucuns de rappeler que ce montant ne dort pas et sert à financer divers projets (création ou numérisation d’œuvres).

Face aux sommes récoltées par le CNC, le Parti socialiste n'est pas la seule formation à chercher à en profiter. L'an passé, le député UMP avait avancé l'idée d'une taxe collectée par le centre qui serait ensuite directement reversée dans le budget de l'État. Ensuite, à charge de celui-ci de donner au CNC les moyens nécessaires pour assurer ses missions.

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