Dans son rapport d'information (.pdf) sur la cyberdéfense, qui a fait couler beaucoup d'encre suite à sa mise en garde à l'égard des équipements de réseau chinois, le sénateur Jean-Marie Bockel a aussi défendu le principe d'une "cyber réserve" qui rassemblerait les "compétences de nos réservistes, tant au sein de la réserve opérationnelle que de la réserve citoyenne".
Cette recommandation prend aujourd'hui forme. Comme l'a relevé Nicolas Caproni sur Twitter, le ministère de la Défense a annoncé la création d'un réseau de réservistes spécialisés en cyberdéfense dans le cadre de la réserve citoyenne. Cette réserve sera constituée "d'un noyau de volontaires accrédités par l’autorité militaire" et "travaillera en étroite concertation avec les autorités nationales en charge du domaine".
"Les réservistes auront pour mission d’expliquer la dimension stratégique de ce domaine en pleine expansion, d’y préciser la place des armées et de donner des clés de compréhension des différents enjeux. D’autres axes de travail seront définis ultérieurement", explique le site web. Parmi ces réservistes se trouveront des industriels et des universitaires qui auront le souci de promouvoir un "esprit de cyberdéfense" et d'alimenter le débat.
Signe de l'importance croissante que prend la cyberdéfense dans la réflexion militaire, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé au début du mois la création d'ici 2015 de 200 emplois près de Rennes dans ce secteur. Ces recrues viendront renforcer les équipes – 1200 hommes – du site qui s'occupe de maîtrise de l'information, de guerre électronique et de systèmes de missiles.
De son côté, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) poursuit sa montée en puissance. 53 offres d'emploi et 9 stages sont actuellement proposés sur le site web. Créée par décret en juillet 2009, elle sera dotée d'un personnel fort de 250 personnes à la fin de l'année et de 350 douze mois plus tard.
( photo : ministère de la Défense )
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