Un nouveau Conseil de défense a permis à François Hollande de passer en revue les mesures additionnelles prises pour sécuriser l’élection présidentielle, notamment au niveau des systèmes informatiques.

Après un premier Conseil de défense et de sécurité nationale qui s’est déroulé le 15 février, le président de la République a de nouveau réuni mercredi 1er mars les ministres régaliens du gouvernement ainsi que les représentants des forces armées et des services spécialisés pour faire un point sur la sécurisation de l’élection présidentielle, qui se déroulera les 23 avril et 7 mai 2017.

Organisée au palais de l’Élysée, la réunion s’est notamment attardée sur la question des systèmes informatiques qui seront utilisés pendant le scrutin. Le communiqué publié dans la foulée indique en particulier que François Hollande « a pris acte des mesures de protection supplémentaires prises sur les systèmes informatiques impliqués dans les opérations électorales ».

Des mesures de protection additionnelles pour les systèmes informatiques

La nature de ces nouvelles mesures de protection n’a pas été précisée par l’Élysée, de manière à ne pas laisser le moindre indice à ceux qui auraient l’intention de perturber le bon déroulement du vote.

La présidence de la République ajoute que « face au risque cybernétique », le Conseil constitutionnel et la Commission nationale de contrôle de la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle, qui a été sensibilisée sur ce sujet, pourront solliciter les experts de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, qui avaient déjà organisé une réunion d’information avec les principaux partis politiques.

Le gouvernement met en garde

Depuis plusieurs semaines, les principaux membres du gouvernement se sont succédé pour mettre en garde sur une éventuelle déstabilisation du scrutin. « Il ne peut être exclu que des opérations de même nature que celles observées aux États-Unis cherchent à perturber le processus électoral français », prévenait le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en tout début d’année.

Plus récemment, c’est le garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, qui a souligné « le risque de cyberattaque à motif politique », en citant l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information et le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale. Quant au ministre des Affaires Étrangères, Jean-Marc Ayrault, c’est avec un ton offensif qu’il a mis en garde ceux qui se risqueraient à une telle action.

« Nous n’accepterons pas quelque ingérence que ce soit dans notre processus électoral, […] il en va de notre démocratie, il en va de notre souveraineté, il en va de notre indépendance nationale », a-il lancé, jugeant qu’il faut « faire clairement connaître les limites à ceux qui seraient tentés de porter atteinte à ce principe de la non ingérence et le faire clairement et y compris en prenant des mesures de rétorsion lorsque cela est nécessaire ».

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