L'histoire est un perpétuel recommencement. Cette citation, attribuée à l'historien grec Thucydide, illustre bien la situation dans laquelle se retrouve à nouveau Charlie Hebdo après avoir publié cette semaine de nouvelles caricatures du prophète Mahomet. Comme l'an dernier, le site web de l'hebdomadaire satirique français a été la cible d'une attaque informatique qui l'a rendu inaccessible.
Selon un message publié sur le compte Twitter de Charlie Hebdo, la campagne visant à neutraliser son site web a produit ses effets il y a trois heures de cela. Il s'agit d'une attaque par déni de service distribué qui a débuté cette nuit et qui est "bien plus forte" que celle enregistrée en 2011 pour des faits similaires, selon les explications d'un des journalistes du journal.
Mais Charlie Hebdo n'a pas disparu de la toile pour autant. Si son site web est effectivement hors service, son blog sous WordPress est toujours disponible. L'occasion d'apprendre que la boutique en ligne de l'hebdomadaire n'a pas été affectée par le DDOS et que son dernier numéro a connu un vif succès. Celui-ci est épuisé dans la plupart des points de vente.
En 2011, Charlie Hebdo avait vécu une situation similaire suite à la publication de nouvelles vagues de caricatures. Son site web avait été piraté et des menaces de mort avaient été proférées à l'encontre de son hébergeur. La rédaction de Libération avait alors accueilli les journalistes de Charlie Hebdo suit à l'incendie criminel de son siège et WordPress avait servi de refuge en ligne, le temps que l'orage passe.
Déjà en 2007, Charlie Hebdo avait créé la polémique auprès de certains pans de la communauté musulmane, en reprenant la série de caricatures de Mahomet du journal danois Jyllands-Posten. Cette diffusion avait entraîné une très vive réaction dans le monde musulman, avec parfois de très graves débordements au Moyen-Orient, en Afrique et au Maghreb.
En France, c'est en justice que l'histoire s'était conclue puisque le journal Charlie Hebdo avait été poursuivi au pénal par diverses organisations et structures liées à la communauté musulmane de France. La justice a alors prononcé la relaxe, puisque le tribunal correctionnel de Paris et la cour d'appel de Paris ont chacun rendu une décision favorable à l'hebdomadaire.
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