Le puissant Groupement des éditeurs de services et de contenus en ligne (GESTE), qui rassemble de nombreux grands noms du web français, dont Google France, juge "intéressante" la proposition de créer une forme de taxe sur le référencement. Il se dit en tout cas partisan d'un "partage de la valeur" par Google. 

Ce n'est pas une surprise, puisqu'il avait été dès 2009 le premier à avancer l'idée de faire payer Google lorsqu'il présente une sélection d'articles issus de son service d'indexation des sites de presse. Jeudi, le Groupement des éditeurs de services et de contenus en ligne (GESTE) a publié un communiqué dans lequel il dit souhaiter "amener Google à un meilleur partage de la valeur", c'est-à-dire le faire payer lorsqu'il indexe des contenus et propose des liens hypertextes qui permettent de les consulter.

"Le GESTE a toujours encouragé les échanges constructifs, notamment dans les discussions relatives à la création d'un écosystème pérenne pour les éditeurs", rappelle l'organisation. "Toutefois, les nombreuses discussions avec Google, notamment sur Google Actualités, n’ont pour l'instant jamais abouti en ce qui concerne, précisément, le rééquilibrage du partage de la valeur des contenus repris".

A l'instar des éditeurs de presse, dont beaucoup sont également membres du GESTE, le Groupement semble croire que parce que Google gagne de l'argent en indexant ses contenus, il faudrait que Google reverse une partie des bénéfices à ses membres. "Au nom de l'ensemble des médias en ligne (presse, télévision, vidéo, radio…) qui contribuent tous, par leur diversité et leur savoir faire, à l'essor d'un nouveau secteur économique en France, le GESTE réaffirme son souhait de voir Google participer au financement de la création et de l'information", indique-t-il.

Parmi les membres du GESTE figurent Allociné, Atos, Deezer, Bouygues Télécom, TF1, France Télévision, l'INA, Lagardère Interactive, CBS Interactive (ZDNet, GameKult, Cnet…), M6 Web (Clubic, JeuxVideo.fr, Pure Médias…), Orange, PayPal, SFR, l'UFC-Que Choisir, Yahoo… ou encore Google France. 

Plus prudent, ou plus réaliste, le GESTE ne va pas jusqu'à soutenir totalement la proposition d'une loi créant une taxe sur les liens hypertextes et un nouveau droit voisin du droit d'auteur, confiant aux éditeurs de presse un droit exclusif de mise à disposition de "tout ou partie" de leurs contenus pendant 5 ans. 

Il juge que "la proposition de loi du SPQN et du SEPM qui prévoit une rémunération équitable en contrepartie d’un acte de référencement constitue une piste de réflexion intéressante", mais prévient qu'il "restera vigilant à ce qu’aucune mesure n’entame le principe fondamental de la neutralité du net".

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