Le New York Times marche dans les pas du Financial Times. Un peu plus d'un an après la décision du prestigieux quotidien britannique de délaisser l'App Store au profit du HTML5, c'est au tour de l'illustre journal américain de suivre une démarche assez similaire. Mais il n'est pas question pour de quitter la boutique en ligne d'Apple. Du moins, pas pour le moment.
"Nous avons développé l'application dans le cadre de notre stratégie de présence globale – où il s'agit d'être là où sont les lecteurs du New York Times – afin d'étendre notre portée à l'ensemble des technologies et des plates-formes prometteuses", explique le quotidien dans un communiqué cité par The Verge. L'application en HTML5 vient renforcer la présence mobile du journal, qui dispose déjà une application pour iOS et Android.
Est-ce un premier pas avant de quitter les plates-formes mobiles ? Le New York Times assure que non. "Il ne s'agit pas d'une tentative d'éviter la commission d'Apple sur les ventes et les abonnements, et nous n'avons aucun projet visant à mettre fin à nos applications natives pour iOS", est-il expliqué. "Il s'agit juste d'un autre moyen pour nos abonnés d'accéder au contenu du Times".
À terme, le New York Times pourrait néanmoins réviser sa position, pour deux raisons au moins. Tout d'abord, choisir le HTML5 lui permet de développer une application unique qui sera comprise par tous les systèmes d'exploitation, et en particulier ceux qui ont une part de marché significative. Cela va de l'iOS d'Apple à l'Android de Google, en passant par le Windows Mobile de Microsoft ou le BlackBerry OS.
Plus besoin de coder à chaque fois une application différente et à produire des mises à jour spécifiques, en fonction de l'évolution de chaque écosystème. Dans la mesure où le HTML5 est reconnu universellement par les navigateurs de dernière génération (Internet Explorer, Firefox, Chrome, Safari, Opera), il y aura juste à faire des modifications à la marge pour s'adapter aux multiples mobiles et tablettes.
C'est donc une économie de ressources, qui peuvent être déployées à d'autres finalités. Ensuite, opter uniquement pour le HTML5 est économiquement avantageux. Le New York Times éviterait la commission de 30 % que prélève Apple sur chaque vente et sur chaque abonnement. À l'heure où l'industrie de la presse évolue à marche forcée suite à l'arrivée du numérique, ces économies font sens.
Si le New York Times ne va pas aussi loin que le Financial Times, qui lui a bien perçu le piège tendu par Apple pour emprisonner les journaux dans son écosystème, pousser les éditeurs à proposer le tarif le plus bas sur l'App Store et interdire l'utilisation de l'application pour faire la promotion de formules hors iTunes, c'est un premier pas intéressant, ne serait-ce que pour ceux n'ayant ni iOS ni Android.
( photo – domaine public )
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