Ce lundi matin, nous rapportions que les syndicalistes de l'usine Ford de Genk avaient décidé d'annuler provisoirement une série de concerts gratuits prévus cette semaine, dont un premier devait avoir lieu hier soir, par crainte d'une lourde facture présentée par les inspecteurs de la Sabam, la Sacem belge. Dans une dépêche publiée dimanche par l'agence Belga, les syndicalistes affirmaient en effet qu'il leur était demandé de payer 15 000 euros. Nous rapportions également que le directeur de la Sabam, Robby Debruyn, avait nié la visite d'inspecteurs de la société de gestion et contesté l'évaluation financière, sans pour autant assurer que les artistes pourraient soutenir les grévistes sans que les organisateurs n'aient à payer de droits d'auteur.
Depuis, la Sabam a publié un communiqué dans laquelle elle rassure enfin les organisateurs, ce que son directeur aurait certainement dû faire dès hier. "Nos tarifs sont à tout moment consultables sur notre site internet", rappelle la société de gestion. "Un simple coup d’oeil permet, à quiconque fait l’exercice, de constater que le montant réclamé de 15.000€, évoqué dans la presse, est totalement irréaliste. Dans l’hypothèse où il s’agit d’un concert durant lequel les artistes se produisent gratuitement et où il n’y a pas de prix d’entrée réclamé – ce qui semble l’hypothèse accréditée pour cet événement de soutien – le facteur qui déterminera les droits d’auteur est la superficie sonorisée. Si nous prenons 1.000 m² en considération, le montant à payer est de 175 euros".
Par ailleurs, si la Sabam a décidé de percevoir ce montant, parce que "les auteurs du monde entier que nous représentons doivent être rémunérés", elle indique qu'elle "fera un don aux organisateurs du concert équivalent au montant facturé". Une opération à somme nulle qui permettra, en principe, de contenter tout le monde.
"La SABAM souhaite témoigner sa plus grande sympathie à l’égard de tous les travailleurs qui sont touchés par la décision de Ford. Nous regrettons par conséquent profondément que des informations erronées puissent amener l’opinion publique à penser que tel ne serait pas le cas", indique la société de gestion.
Voilà qui est précisé.
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