En France, la loi Hadopi continue de faire planer le risque d'une suspension de l'accès à internet contre les abonnés qui téléchargent des films et de la musique illégalement, ou qui n'ont pas assez d'autorité sur leur conjoint. Partout ailleurs, la menace de la coupure de l'accès est vue comme une ligne rouge à ne pas franchir. Y compris pour les auteurs de crimes bien plus graves que le téléchargement des Bronzés 3.
Ainsi en Grande-Bretagne, un juge a refusé de priver d'accès à Internet un délinquant sexuel, qui avait été condamné pour avoir caché un téléphone mobile dans une bouteille de shampoing, et s'en être servi pour avoir filmé une jeune adolescente de 14 ans sous sa douche. Lors de l'enquête, la police avait découvert que l'homme de 55 possédait sur son ordinateur des images pédopornographiques de jeunes enfants de 4 ans et plus, et des images zoophiles.
En première instance, le tribunal avait assorti sa condamnation d'une mesure de sûreté lui interdisant d'avoir accès à un ordinateur ou d'utiliser un appareil photo ou une caméra en public. La police avait aussi l'autorisation de venir à tout moment chez le condamné pour fouiller son domicile.
Mais la cour d'appel de Londres a estimé qu'une telle privation des droits civiques était intolérable. "De nos jours, il est totalement excessif de priver qui que ce soit d'accéder à internet depuis leur domicile", a justifié le juge. Le prévenu devra simplement donner accès à son historique de navigation.
En France, les juges peuvent se servir de l'article 132-35 du code pénal pour interdire de communiquer avec des mineurs via un moyen de communication, mais ils ne peuvent pas interdire l'accès total à internet.
La Californie, pour sa part, vient d'adopter une loi qui obligerait les délinquants sexuels à faire connaître à la police tous les identifiants et pseudonymes qu'ils utilisent sur Internet. Mais la loi a été gelée par la justice.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.