Le gouvernement israélien indique que ses sites internet officiels subissent des dizaines de millions d'attaques depuis le début de l'opération "Pilier de défense" lancée contre Gaza. Mais l'Etat hébreu assure réussir à neutraliser leurs effets.

Mise à jour : contrairement à ce que les déclarations du gouvernement d'Israël affirmaient, les attaques lancées par Anonymous contre les sites ont bel et bien de réelles conséquences, avec des données piratées et aussitôt divulguées.

Vendredi dernier, un groupe d'Anonymous a promis d'apporter son aide aux populations de Gaza "pour empêcher les forces diaboliques de l'IDF (les forces militaires israéliennes, ndrl) de se ligue contre vous". Le même jour, un autre groupe Anonymous publiait lui aussi un communiqué dans lequel il annonçait vouloir "frapper tout site internet dont nous estimons qu'il fait partie du Cyberespace Israélien en représailles de la maltraitance du peuple à Gaza et dans d'autres régions".

Hasard ou coïncidence, le gouvernement d'Israël a fait savoir ce week-end que les sites internet officiels de l'Etat étaient effectivement pris d'assaut par des pirates. Selon des sources israéliennes citées par le Guardian, "plus de 44 millions de tentatives de hacking ont été réalisées contre les sites du gouvernement israélien depuis qu'Israël a débuté mercredi son offensive contre Gaza".

La plupart des attaques seraient dirigées contre les sites de l'armée, mais environ 10 millions auraient été réalisées contre le site du président israélien, 7 millions contre le ministère des affaires étrangères, et 3 millions contre le site du premier ministre.

Il s'agit très certainement pour la plupart d'attaques DDOS, qui visent à rendre les sites visés inaccessibles en créant un afflux ingérable de connexions simultanées. Le chiffre de 44 millions ne correspondrait dans ce cas pas au nombre d'attaques à proprement parler, mais au nombre de "munitions virtuelles" lancées contre les sites internet. Une seule attaque DDOS requiert des centaines de milliers de connexions simultanées pour avoir un effet contre les sites suffisamment protégés. 

Selon le gouvernement d'Israël, une seule de ces attaques aurait réussi à mettre hors service un site internet pendant 10 minutes seulement. "Nous récoltons les fruits de nos investissements de ces dernières années dans le développement de systèmes de défense informatisés", s'est réjoui le ministre des finances Yuval Steinitz.

Au début de l'année, parlant des attaques informatiques qu'il pouvait subir, Israël avait mis en garde les pirates en affirmant avoir les "capacités actives pour frapper ceux qui tentent de lui nuire, et aucune agence ni aucun pirate ne sera à l'abri de mesures de rétorsion".

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