Comment les internautes européens abordent-ils le téléchargement illégal ? La tendance est-elle à une utilisation massive ou au contraire à un phénomène en baisse ? C’est ce que l’Office de l’Union européenne pour la propriété Intellectuelle (EUIPO) a tenté de découvrir en menant une vaste enquête concernant les pratiques des internautes européens en matière de téléchargement illégal et leur rapport à la propriété intellectuelle.
À ce titre, il a réalisé des entretiens avec 26 000 citoyens européens âgés de 15 ans et plus, ce qui lui a permis de dresser un portrait varié du panorama numérique européen, notamment en ce qui concerne les jeunes et leur rapport avec les lois visant à encadrer la propriété intellectuelle. L’institution souligne notamment que 64 % des personnes entre 15 et 24 ans (définis comme les « jeunes ») ont une « bonne compréhension globale » des droits de copyright, ce qui marque toutefois une baisse de 4 % par rapport à la précédente enquête de 2013.
En revanche, 73 % des jeunes internautes estiment que le respect de la propriété intellectuelle est essentiel pour l’économie stable d’un pays, à l’instar des 93 % des citoyens européens d’accord sur ce sujet.
Les services légaux manquent encore de contenu
L’EUIPO observe surtout la hausse d’une tendance en matière d’accès légal à du contenu culturel (films, séries…) parmi les jeunes générations du vieux continent comme parmi les 25-39 ans : dans les deux catégories, ils sont 41 % à avoir payé pour ces services, ce qui représente une hausse de 7 % pour les jeunes depuis 2013. Le rapport « vertueux » à ces produits culturels se développe donc, les consommateurs européens reconnaissant « la qualité supérieure » des offres légales sur les illégales.
Pour autant, cet accès gratuit reste important pour les internautes, tous âges confondus, et se trouve même en hausse de 9 % depuis 2013 puisque « 31 % des Européens interrogés […] déclarent que l’obtention de contenu en ligne à partir de sources illégales est acceptable si aucune alternative légale n’est disponible. »
L’EUIPO est donc bien conscient que de gros progrès restent à fournir en la matière : « En dépit du recours croissant à des offres légales, il semble que certaines personnes aient encore le sentiment que le marché ne fournit pas des services qui répondent aux attentes de cette tranche d’âge en termes de prix et de disponibilité. »
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