C'est une reconnaissance. Le célèbre musée d'art moderne de New York (MoMA) va exposer à partir de mars prochain une sélection de jeux vidéo. Quatorze titres ont d'ores et déjà été acquis. À terme, environ quarante jeux seront présentés au public.

Les jeux vidéo sont-ils un art à part entière, au même titre que l'architecture, le théâtre, la musique ou le cinéma ? D'aucuns le croient et désignent le jeu vidéo comme étant la dixième entrée dans la classification des arts. En France, un musée leur est consacré, permettant au visiteur de plonger dans plus de quarante ans d'histoire. Une mission parlementaire a même vu le jour afin de savoir si le jeu vidéo est une œuvre.

De l'autre côté de l'Atlantique, la question paraît réglée. En tout cas, le prestigieux musée d'art moderne MoMA a choisi d'ouvrir ses portes aux jeux vidéo, en annonçant l'acquisition de quatorze titres qui seront exposés à partir de mars prochain. Cette première sélection sera ensuite complétée par une liste élargie puisque le musée compte disposer d'une collection d'environ quarante jeux.

Les quatorze premiers jeux choisis par le MoMA sont les suivants :

  • Pac-Man (1980)
  • Tetris (1984)
  • Another World (1991)
  • Myst (1993)
  • SimCity 2000 (1994)
  • vib-ribbon (1999)
  • The Sims (2000)
  • Katamari Damacy (2004)
  • EVE Online (2003)
  • Dwarf Fortress (2006)
  • Portal (2007)
  • flOw (2006)
  • Passage (2008)
  • Canabalt (2009)

Comment la sélection s'est-elle déroulée ? "Nos critères […] mettent l'accent non seulement sur la qualité visuelle et l'expérience esthétique de chaque jeu, mais aussi sur de nombreux autres aspects – de l'élégance du code à la conception du comportement du joueur – qui relèvent de l'interaction", explique Paola Antonelli, du département de l'architecture et du design.

La popularité d'un jeu vidéo entre-t-elle en ligne de compte ? Pas directement. Dans la mesure où le MoMA se montre particulièrement sélectif sur le choix des oeuvres qui sont exposées, la sélection n'inclut pas certains titres immensément populaires mais qui ne sont particulièrement stimulants sur le plan intellectuel, du moins de l'avis des historiens du jeu vidéo consultés par le MoMA.

C'est pour cette raison qu'à côté d’œuvres particulièrement connues comme Pac-Man, Tetris ou les Sims, on trouve des noms dont l'exposition médiatique a été beaucoup plus limitée comme Dwarf Fortress, Passage ou Canabalt. Et que des titres particulièrement populaires comme FIFA, Call of Duty ou World of Warcraft ne trouvent pas (encore ?) grâce aux yeux du MoMA.

Paola Antonelli a en outre diffusé la liste des futurs jeux qui devraient rejoindre la collection du MoMA :

  • Spacewar! (1962)
  • une sélection de jeux de la console Odyssey (1972)
  • Pong (1972)
  • Snake (années 1970)
  • Space Invaders (1978)
  • Asteroids (1979)
  • Zork (1979)
  • Tempest (1981)
  • Donkey Kong (1981)
  • Yars’ Revenge (1982)
  • M.U.L.E. (1983)
  • Core War (1984)
  • Marble Madness (1984)
  • Super Mario Bros. (1985)
  • The Legend of Zelda (1986)
  • NetHack (1987)
  • Street Fighter II (1991)
  • Chrono Trigger (1995)
  • Super Mario 64 (1996)
  • Grim Fandango (1998)
  • Animal Crossing (2001)
  • Minecraft (2011)

Et vous, quels sont les titres que vous rajouteriez à la collection du MoMA si vous en aviez la possibilité ?

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.