Du 3 au 10 décembre, les membres de Facebook avaient la possibilité de prendre part un vote relatif à la gouvernance du réseau social. Ils devaient choisir entre la version actuelle de la déclaration des droits et responsabilités et de la politique d’utilisation des données et la mise à jour desdits documents. Et pour rendre le résultat obligatoire, la participation minimale devait atteindre 30 % de la totalité des inscrits.
La période de vote est désormais terminée. Ils sont donc 668 872 personnes à avoir voté. Parmi eux, 589 141 s'opposent aux nouveaux documents, préférant leur version actuelle, tandis que 79 731 sont favorables aux nouvelles règles. Cela représente environ 88 % de votes "contre" et 12 % de votes "pour". C'est une victoire sans appel pour le camp du non. Mais une victoire vaine.
Ces 668 872 votants ne représentent que 0,067 % de la totalité des membres de Facebook. Le réseau social compte, selon les statistiques officielles, un milliard d'internautes actifs pour le mois d'octobre 2012. Il aurait fallu que plus de 299,4 millions personnes (plus que la population totale de l'Indonésie ou pratiquement 95 % de la population américaine).
Que va-t-il se passer, désormais ? "Si la participation est inférieure à 30 %, le résultat du vote sera uniquement pour information", expliquait le site dans sa foire aux questions. C'est exactement ce qu'il va se passer : le site communautaire va prendre acte du résultat du vote, mais ne devrait pas modifier d'un iota sa ligne, qui consiste notamment à ne plus faire du vote une étape incontournable dans la mise à jour de ses documents.
Qui plus est, la disparition du vote avec l'arrivée des nouvelles règles devrait nettement faciliter l'évolution du site, puisque l'équipe dirigeante du réseau social n'aura plus besoin de consulter impérativement l'opinion de ses membres. Rappelons que ce dispositif de vote avait été mis en place en 2009, suite à une succession de polémiques sur la vie privée et la confidentialité des données personnelles.
La fin du vote n'est pas le seul motif d'inquiétude à l'égard des nouvelles règles du réseau social. Les organisations en charge de la défense des droits des individus s'inquiètent par exemple du croisement des données entre Facebook et Instagram depuis que le service de retouche de photos a été racheté. En outre, le site n'est plus obligé de conserver séparément les données stockées aux USA et en Europe.
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