La presse américaine indique que l’interdiction des tablettes et des ordinateurs portables en cabine dans les avions serait la conséquence de la découverte, par le FBI, que certains explosifs ne sont pas détectables lors des contrôles de sécurité.

Vous venez du Moyen-Orient ou du Maghreb et vous vous rendez en avion aux États-Unis ou au Royaume-Uni ? Vous êtes donc forcément au courant de l’interdiction qui est faite aux passagers d’emporter en cabine des ordinateurs portables ou des tablettes. Sont visés les vols en provenance d’Arabie saoudite, d’Égypte, des Émirats arabes unis de Jordanie, du Koweït, du Liban, du Maroc, de Tunisie, de Turquie et du Qatar.

Jusqu’à récemment, les raisons exactes de ce durcissement des consignes avant de prendre un vol se rendant dans l’un de ces deux pays étaient floues, même si l’on se doutait forcément que derrière cette consigne se cachaient des justifications de lutte contre le terrorisme. Après tout, il serait relativement aisé de cacher des explosifs à l’intérieur d’un PC portable ou d’une tablette.

Cabine easyJet

Hélas, c’est bien ce scénario qui est en train de se concrétiser. Selon les informations de CNN, le FBI a effectué l’an dernier une série de tests qui lui a permis de conclure que les terminaux piégés « de nouvelle génération » seraient bien plus difficiles à détecter lors du passage aux points de sécurité. Ces contrôles ont été faits avec des appareils utilisés aux États-Unis mais aussi à l’étranger.

Crainte d’explosifs indétectables avec équipements actuels

Les agences de renseignement n’ont évidemment pas voulu confirmer les informations de la chaîne de télévision afin de ne pas laisser filer la moindre indication à ceux qui veulent commettre un attentat dans un avion, surtout si les détecteurs déployés un peu partout dans les aéroports ne sont pas capables de tout repérer. Toujours est-il que l’Australie prend le chemin des USA et du Royaume-Uni sur l’interdiction.

Les attentats dans les avions, ou en tout cas les tentatives d’attentat, ne sont pas une nouveauté : l’action ratée de Richard Reid le 22 décembre 2001 en est la démonstration la plus éclatante. Pour l’heure, les appareils électroniques restent admis en soute même si un terminal piégé situé à cet endroit reste dangereux, en plus d’être d’être inaccessible à l’équipage.

Pour sa part, la Royal Jordanian Airlines a pris les choses avec philosophie et humour. Face à l’interdiction en cabine des ordinateurs et des tablettes sur certains vols, la compagnie a rappelé que l’on peut faire beaucoup d’autres choses qu’il s’agisse de lire, discuter avec son voisin ou apprécier le paysage… ou même de réclamer la souveraineté sur l’accoudoir ou analyser le fait de ne pas avoir son PC avec soi.

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