C'est une menace financièrement dérisoire au regard du chiffre d'affaires réalisé par le réseau social américain, mais qui pourrait avoir une répercussion symbolique très forte. Outre-Rhin, le commissaire chargé de la protection des données personnelles du land du Schleswig-Holstein a adressé un courrier à Facebook pour lui signifier son mécontentement.
Thilo Weichert estime en effet que le site américain le respecte pas la législation allemande en obligeant les internautes allemands à s'enregistrer sous leur véritable identité. Le commissaire exige que Facebook assouplisse ses règles afin d'autoriser l'utilisation des pseudonymes. Dans le cas contraire, le site risque d'être condamné à payer une amende de 20 000 euros, précise le Guardian.
Ce n'est pas la première fois que Thilo Weichert s'en prend à la plateforme. En août 2011, l'autorité chargée de protéger les données personnelles des Allemands s'est attaquée indirectement à elle en demandant aux autres sites de retirer le bouton "j'aime" de Facebook pour échapper à une sanction. Selon l'analyse de l'autorité, le bouton constitue une infraction aux lois de protection de la vie privée.
Pour un géant comme Facebook, ce montant est totalement insignifiant. Mais il pourrait avoir un terrible effet sur l'image de marque du réseau social, dans la mesure où l'Allemagne se montre très sensible aux problématiques de vie privée. En effet, la préoccupation allemande pour la vie privée provient de son histoire, lorsque la Stasi officiait en RDA.
Dans ses règles, Facebook demande aux utilisateurs qu'ils "donnent leur vrai nom et de vraies informations les concernant"et souhaite "que cela ne change pas". "Facebook est une communauté dans laquelle les gens communiquent en exposant leur identité réelle. Nous demandons à tous les utilisateurs d’utiliser leur vrai nom", continue la foire aux questions.
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