C'est la dernière ligne droite. Sauf coup de théâtre, le successeur de MegaUpload ouvrira ses portes en fin de semaine. Bien décidé à en faire un évènement d'importance, Kim Dotcom ne ménage aucun effort médiatique. En plus des informations distillées au compte-goutte sur les réseaux sociaux, l'homme d'affaires allemand a cherché à atteindre les canaux d'information traditionnels pour mettre en avant Mega.
L'ancien PDG de MegaUpload a ainsi acheté du temps d'antenne à la radio néo-zélandaise pour y diffuser plusieurs spots publicitaires annonçant l'arrivée imminente de Mega. Très brefs, ces messages parodiques exploitent évidemment sur le scandale politique provoqué par son écoute illégale afin de susciter un élan de sympathie auprès de la population.
Mais la présence de Kim Dotcom sur les ondes a visiblement fait grincer des dents chez les professionnels du disque et du cinéma. Sur Twitter, l'Allemand – de son vrai nom Kim Schmitz – indique que la station de radio MediaWorks a été obligée de retirer la campagne promotionnelle dédiée à Mega, suite à la pression financière des labels de musique et des studios.
Ce retrait des spots a été confirmé par une source interne de MediaWorks, citée par l'hebdomadaire néo-zélandais le National Business Review. Une porte-parole de la station a confirmé que cette décision a été prise pour des "raisons commerciales". Autrement dit, l'industrie du divertissement a mis son poids économique dans la balance pour obliger la radio à se conformer à ses exigences.
Pour Kim Dotcom, MediaWorks n'est pas fautif dans cette histoire. "Je ne blâme pas MediaWorks. C'est une bonne compagnie avec des gens formidables. Ce sont les labels de musique qui abusent de leurs pouvoirs, encore une fois", écrit-il sur Twitter.
Et maintenant ? Kim Dotcom indique qu'il est disposé à prendre contact avec d'autres stations de radio néo-zélandaises, afin de pouvoir diffuser ses clips selon leurs termes.
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