Le compte Twitter du groupe islamiste Al-Shabab a été suspendu, probablement pour toujours. Selon la BBC, la décision du réseau social ferait suite à un lien publié mercredi par les preneurs d'otage, conduisant à une vidéo dans laquelle on pouvait voir deux fonctionnaires kényans, pris en otages. Ils y adressaient au nom de leurs ravisseurs un message au gouvernent du Kenya, pour leur dire que leur vie était en danger sauf si le gouvernement kényan abandonnait toutes les poursuites contre les Musulmans détenus pour terrorisme dans le pays.
Après que les forces spéciales françaises ont mené sans succès leur opération visant à libérer l'ancien agent de la DGSE Denis Allex, Al-Shabab avait utilisé Twitter pour prévenir qu'ils allaient tuer l'otage, ce qu'ils ont fait (si tant est qu'il ne soit pas mort au moment de l'assaut, comme l'avait annoncé l'armée française).
Le groupe avait ensuite soulevé une très vive émotion en France, en publiant la photo du cadavre de Denis Allex, allongé au milieu d'une armada d'armes à feu, le crucifix autour du cou, au dessus de la chemise maculée de sang séché. Mais de façon surprenante, Twitter avait choisi de ne pas agir pour fermer le compte Twitter des terroristes somaliens.
Les règles d'utilisation de Twitter prévoient un certain nombre de restrictions à la liberté d'expression qui peuvent l'amener à intervenir sur les contenus, dont l'interdiction de publier des "menaces directes et spécifiques de violence envers d'autres personnes". Les règles interdisent aussi d'utiliser Twitter "à des fins illicites ou pour la poursuite d'activités illégales", ce qui est a priori le cas de la prise d'otage, de la demande de rançons, ou de la publication de photos de cadavres que l'on vient d'exécuter froidement.
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