Fin novembre, les États-Unis et l'Union européenne signaient une déclaration commune dans laquelle ils se sont engagés à "travailler collectivement et en partenariat pour réduire les risques et maximiser les bénéfices d'Internet pour les enfants". Outre les habituelles mesures pédagogiques, les signataires se sont prononcés pour une collaboration renforcée avec les acteurs privés.
À l'occasion de la Journée pour un Internet plus sûr 2013, qui se déroule ce mardi, la Commission européenne a publié une communication dans laquelle elle précise les "améliorations concrètes en faveur des enfants" qui ont été décidées.
Plusieurs mesures vont se généraliser, comme les outils de dénonciation d’abus et de harcèlement en ligne, mais aussi l'utilisation de classifications de contenus pour les applications, les vidéos en ligne et les films. Cette classification sera fondée sur "les systèmes propres aux entreprises ou sur ceux d'organismes nationaux et internationaux", précise le communiqué.
La Commission européenne indique par ailleurs que des "bonnes pratiques en matière de fixation des paramètres de protection de la vie privée en fonction de l'âge" ont été définies et mises en commun, tandis que des échanges ont eu lieu "sur les méthodes utilisées pour éliminer les contenus pédopornographiques avant même qu'ils ne soient signalés, et pour retirer les contenus choquants".
Un filtrage accru des logiciels de contrôle parental
Dans son communiqué, Bruxelles revient en outre sur les logiciels de contrôle parental. Avec satisfaction, la Commission européenne note que "de plus en plus de produits (ordinateurs, tablettes, téléphones intelligents, consoles de jeux et téléviseurs connectés) et de services offrent désormais des outils de contrôle parental, et leur éventail devrait encore s'étoffer en 2013".
Toutefois, "si le blocage des contenus à caractère pornographique est performant", le filtrage d'autres données préjudiciables est loin d'atteindre la même efficacité. "Les progrès accomplis dans le blocage des contenus violents ou racistes, ou d’autres contenus préjudiciables, sont jusqu’ici limités". Les éditeurs de ces programmes doivent accentuer leurs efforts pour filtrer les fichiers ou les propos problématiques.
La généralisation des outils de contrôle parental est rendue nécessaire par la multiplication des écrans au sein des foyers, et qui sont particulièrement prisés par les enfants. Ces logiciels offrent aux parents les moyens de réguler directement l'accès à Internet et de définit la sensibilité du filtrage des contenus à risque, plutôt que de s'en remettre au FAI ou au service en ligne.
En réclamant un filtrage plus efficace, Bruxelles demande implicitement le blocage de davantage de contenus. Le risque, en resserrant les mailles du filet, c'est évidemment d'arriver à une situation de surblocage. Or, celui-ci doit être aussi bas que possible. L'amélioration des performances des logiciels de contrôle parental, réclamée par Bruxelles, passe aussi par un filtrage précis.
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