Malgré les démentis de l’intéressé, le Washington Post et Mother Jones ont réussi à prouver que Palmer Luckey, fondateur d’Oculus, avait bien participé financièrement à la campagne de Donald Trump. Or les dates des dons coïncident avec la période où celui-ci travaillait encore pour Facebook.

Lorsque le scandale Nimble America éclatait, Palmer Luckey espérait encore pouvoir se dégager du piège dans lequel il était tombé. À peine quelques mois après, il quittait Facebook par la toute petite porte. Preuve que malgré ses démentis et sa défense, le mal était fait et que le jeune homme ne pourrait pas se racheter une image après avoir financé un groupe shitposteurs pro-Trump.

Mais ses mensonges continuaient : il expliquait, bien que pris en flagrant délit, qu’il ne soutenait pas le candidat républicain et n’avait aucun lien avec ses sphères d’influence en ligne. Dommage pour Luckey, les médias américains avaient des preuves.

Que veut vraiment Luckey ?

Des preuves auxquelles viennent aujourd’hui s’ajouter une nouvelle découverte : le jeune milliardaire a réalisé un don pour Donald Trump de 100 000 $. En janvier, après avoir vu le candidat remporter l’élection, Palmer Luckey poursuivait ses dons et finançait à travers des sociétés écrans la journée d’investiture de Donald Trump.

En effet selon le Washington Post, la société Wings of Time — un nom tiré des jeux vidéo de la SNES — donnait le 4 janvier à l’équipe Trump une somme à six chiffres. Or cette entreprise fantôme est elle même détenue par une autre société écran Friendlord’s Keep — autre référence à la SNES — qui, elle ne possède qu’un seul gestionnaire : Luckey.

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Cette grosse donation venait donc corroborer l’implication du jeune homme auprès de Trump, quatre mois après qu’il ait reconnu avoir financé par erreur Nimble America. S’il s’était excusé publiquement pour ses donations à l’association pro-Trump, le jeune homme semble moins désolé aujourd’hui pour donner directement son argent au président américain.

En quoi est-ce important ? En dehors du fait que la presse américaine a finalement prouvé toutes ses accusations et montré qu’elle avait eu raison de mettre l’employé de Facebook face à ses responsabilités, il y a un autre problème soulevé par cette donation : que veut vraiment Luckey ?

Désormais libéré de ses obligations de silence depuis qu’il a quitté Facebook, le garçon est revenu sur Twitter après des mois de disparition. Il s’est notamment expliqué sur cette donation en réponse à une internaute : « Sûrement pour les mêmes raisons que des sociétés comme Intel, Microsoft, Qualcomm, Coca-Cola etc. le font ! »

Des raisons d’ordre économique donc ? Pourquoi alors réaliser ce don dans le secret de ses sociétés écrans ? En plus, en janvier le jeune homme travaillait encore pour Facebook : les journalistes s’interrogent donc sur le rôle du géant dans cette transaction. Le réseau social n’a pas souhaité répondre.

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