Google met son moteur de recherche à disposition de SOS Amitié. Depuis le 8 février, la firme de Mountain View affiche en haut des résultats le numéro de l'association chargée d'aider les personnes en détresse psychologique, lorsque celles-ci tapent une requête désespérée. Plus de 600 recherches sont concernées, dont "suicide", "fatigué de vivre", "en finir avec la vie".

Face à des situations désespérées pouvant conduire au suicide, l'écoute constitue la première étape de la prévention et représente un soutien psychologique indéniable. Mais encore faut-il que les personnes en souffrance puissent exprimer leur mal-être. Or, celles-ci ne pensent pas toujours à contacter les organismes chargés d'aider les individus en détresse, comme SOS Amitié.

Afin de les inciter à prendre le combiné, Google et SOS Amitié ont conclu un partenariat visant à afficher le numéro de téléphone de SOS Amitié à chaque fois que le moteur de recherche détectera une requête liée au suicide. "Suicide, "fatigué de vivre", "en finir avec la vie"… au total, pas moins de 600 requêtes en français entraîneront l'affichage du numéro de SOS Amitié (01 42 96 26 26).

"Désormais, lorsqu'un internaute saisira sur google.fr des mots clés pouvant faire état d'un mal-être, un lien vers SOS Amitié s'affichera dans les résultats de recherche", explique la firme de Mountain View dans un billet de blog publié sur Google+. Ce dispositif de prévention a été décidé suite à la quatrième édition de la semaine internationale consacrée au problème du suicide, précise l'entreprise.

Google n'est pas la seule entreprise à agir pour prévenir le suicide. Les réseaux sociaux et les sites communautaires sont également en première ligne pour empêcher un individu de passer à l'acte. Facebook compte par exemple mettre en relation une personne à risque avec un interlocuteur spécialisé, via son système de messagerie instantanée.

En outre, Facebook propose un dispositif d'alerte afin de signaler la présence d'un message laissant penser qu'un internaute compte en finir. Actif depuis quelques mois, l'outil aurait ainsi permis d'éviter plusieurs passages à l'acte. Dès la réception d'une alerte, Facebook la relaie aux autorités compétentes pour qu'elles prennent contact avec les personnes fragilisées.

En 2010, 10 509 personnes se sont données la mort en France selon les données du Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès. Mais en réalité, "ces statistiques de mortalité ne sont toutefois pas exemptées de biais et conduisent probablement à une sous-estimation du nombre de décès par suicide", explique le site Info-Suicide, qui reprend les données du CepiDc de l'INSERM.

SOS Amitié rappelle que l'organisme reçoit chaque année plus de 727 000 appels (733 000 en comptant les appels via les mails et le chat). Chaque jour dans l'Hexagone, environ 35 coups de fil font état d'idées ou d'actes suicidaires. "Tous ne sont pas aussi dramatiques, mais tous ont leur importance", explique l'association, qui précise que les appels "sont absolument confidentiels".

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