Très en vogue, l’intelligence artificielle suscite aussi un certain nombre d’inquiétudes qui ont été relayées par des personnalités de premier plan, qu’il s’agisse de Bill Gates, Elon Musk, Stephen Hawking ou encore Eric Schmidt. Ces craintes ont fini par se cristalliser dans un guide de référence pour un développement éthique de l’IA, signé par plus de 3 500 chercheurs dont près de 1 200 experts de la discipline.
À cette liste, il faudra sans doute ajouter Jack Ma. S’il n’est pas à proprement parler un scientifique, l’intéressé compte dans le milieu de la high tech. Il s’agit en effet du fondateur du site de commerce électronique Alibaba, dont les activités se sont diversifiées, que ce soit dans la livraison par drone, la vidéo en ligne, la voiture connectée et, bien sûr, l’intelligence artificielle.
Mais pour Jack Ma, s’il est exact qu’une telle technologie est nécessaire pour traiter la quantité faramineuse de données qui est produite aujourd’hui, il estime pour autant que l’IA et les robots ne devraient pas remplacer les humains dans ce qu’ils font ; il vaudrait mieux les spécialiser dans des tâches que les humains ne savent pas faire, ne veulent pas faire ou ne peuvent pas faire.
De cette manière, les robots seront davantage perçus comme des partenaires que comme des rivaux, ce qui, en termes de maintien de la cohésion sociale des sociétés, est bien plus préférable qu’une situation où les robots provoquent une hausse massive du chômage en remplaçant à tour de bras les salariés (ce qui, dans le secteur de l’automobile par exemple, pourrait survenir relativement vite).
Le sujet avance en Europe
Au niveau européen, la problématique de l’éthique appliquée aux robots et à l’IA a fait l’objet du vote d’une résolution par le parlement en février. Adopté à une très large majorité, le texte demande à la Commission « de proposer des règles sur la robotique et l’intelligence artificielle, en vue d’exploiter pleinement leur potentiel économique et de garantir un niveau standard de sûreté et de sécurité ».
Les eurodéputés suggèrent la mise en place « d’un code de conduite éthique volontaire sur la robotique pour les chercheurs et les concepteurs. L’objectif est de garantir qu’ils opèrent conformément aux normes juridiques et d’éthique et que la conception et l’utilisation des robots respectent la dignité humaine ». Il est aussi question d’explorer la pertinence de créer un statut juridique spécial pour les robots.
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