Dans les années à venir, les réseaux mobiles 4G vont s’étendre à travers toute l’Europe et succéder aux normes précédentes (3G, 3G+, H+…). Il faudra que les opérateurs de téléphonie adaptent leurs infrastructures et érigent de nouvelles antennes-relais. Cela prendra du temps et nécessitera de l’argent. En France, le déploiement de la 4G démarre à peine, avec la couverture de quelques zones à Paris.
I want #EU to be the home, the leader, the job-creating place for mobile #5G technology #MWC13
— Neelie Kroes (@NeelieKroesEU) 26 février 2013
Des défis, il y en aura. Mais cela ne perturbe pas la Commission européenne, qui se projette d’ores et déjà au-delà la 4G. Dans un discours prononcé ce mardi au Mobile World Congress à Barcelone, Neelie Kroes a évoqué les objectifs de l’Union européenne concernant la 5G et dévoilé les premières mesures visant à soutenir la mise en place de la 5ème génération de standards pour la téléphonie mobile.
Ainsi, la Commission européenne va débloquer 50 millions d’euros pour soutenir le développement des prochains réseaux de télécommunications. Ceux-ci sont attendus pour 2020. C’est en tout cas ce qu’espère la commissaire en charge de la politique numérique de l’Union européenne, qui a déclaré sur Twitter espérer voir des réseaux 5G opérationnels dans sept ans.
Le montant mis sur la table par Bruxelles doit servir à subventionner plusieurs projets déjà en place et préparer les réseaux à encaisser un trafic qui sera, selon la Commission, 33 fois supérieur à celui enregistré en 2010. L’initiative METIS (Mobile and wireless communications Enablers for the Twenty-twenty Information Society) est concernée.
L’aide de la Commission européenne est toutefois critiquable, au regard des difficultés budgétaires au sein de l’Union. Surtout pour aider des opérateurs télécoms qui restent quand même bénéficiaires, même lorsque le marché est fortement bousculé par l’arrivée d’un nouveau challenger dans la téléphonie mobile (comme Free Mobile en France).
France Télécom, qui participe à l’initiative METIS, a ainsi enregistré un résultat net de 820 millions d’euros en 2012 et 3,89 milliards d’euros en 2011. Si la Commission européenne a raison de préparer l’avenir du secteur des télécommunications mobiles et regarder au-delà de la 4G, le soutien financier paraît vraiment superflu pour des entreprises qui dégagent encore d’importants bénéfices.
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