En début d'année, une étude menée par des chercheurs de l'Université de Washington avait démontré qu'écrire des SMS dans la rue était un comportement aussi fréquent que potentiellement dangereux. Basée sur l'étude de 1 100 individus observés sur 20 carrefours, l'étude concluait que 7 % des piétons regardaient leur téléphone portable pour lire ou composer un SMS au moment où ils traversaient la rue, et qu'au total 30 % étaient "distraits" par une activité (écouter de la musique, promener un chien, téléphoner, etc.). Or, ceux qui envoient des SMS avaient le comportement le plus dangereux, puisqu'ils mettaient en moyenne 2 secondes de plus que les autres à traverser (+ 18 % de temps), et ne regardaient pas ou très peu la route.
Peut-être en réaction, un député démocrate de l'état du Nevada a déposé une proposition de loi dont des parlementaires français pourraient s'inspirer. Harvey Munford propose en effet d'interdire la rédaction de SMS en marchant à proximité des routes. Son texte prévoit une répression graduée, avec d'abord deux rappels à la loi, puis une amende de 250 $ pour ceux dont c'est la troisième infraction verbalisée par les policiers.
Ce ne serait pas une première, puisque la police du New Jersey distribue déjà depuis l'an dernier des amendes de 85 $ pour les piétons qui envoient des textos en traversant la route. La ville de Seattle envisage également une réglementation similaire, pour diminuer le nombre des piétons renversés par inattention.
"J'ai été sidéré par ce que j'ai vu", justifie le député. "Il y a tellement de gens quasiment inconscients. Ils envoient messages après messages, et ne prêtent pas du tout attention lorsqu'ils traversent même une route à six voies".
L'élu remarque par ailleurs que le comportement le plus dangereux viendrait des jeunes. Non pas qu'ils soient plus bêtes ou inconscients que les autres, mais parce que "lorsque les enfants quittent l'école, où on leur a interdit toute la journée d'utiliser leur téléphone mobile, ils foncent immédiatement vers leurs SMS".
Outre les SMS, l'écoute d'un baladeur MP3 dans la rue a également été visée par plusieurs études, comme potentiellement accidentogène.
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