L'affaire date de l'année dernière, au moment de l'élection présidentielle française. À quelques jours du second tour, un blogueur manifestement agacé par les commentaires tenus par Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-François Copé sur un plateau de télévision s'en prend violemment à eux sur Twitter, en les insultant respectivement de "grosse sal***" et de "fils de p***".
Alertés, les deux cadres de l'UMP ont décidé d'agir en portant plainte contre le blogueur en lui réclamant le versement à chacun d'un euro de dommages et intérêts et en lui laissant à sa charge les frais de justice engendrés par cette affaire.
Un huissier de justice a alors remis au défendeur une citation à comparaître pour injures. Mais sa lecture, une autre requête autrement plus inhabituelle était présente. Les deux plaignants ont en effet réclamé que blogueur publie 466 fois sur Twitter, soit le nombre de vues du message concerné, un message d'excuse. Après un temps, Nathalie Kosciusko-Morizet a finalement demandé l'abandon des poursuites en son nom.
En revanche, Jean-François Copé a tenu à poursuivre la procédure judiciaire jusqu'à son dénouement. Et ce mardi, le tribunal correctionnel a rendu son verdict : le blogueur a été condamné avec sursis à une amende de 150 euros et devra verser un euro de dommages et intérêts au président de l'UMP. En revanche, les juges n'ont pas suivi les autres demandes du député-maire de Meaux.
Les frais de justice ne seront donc pas exclusivement à la charge du blogueur et celui-ci n'aura pas à publier 466 fois sur Twitter un message d'excuse qui aurait été rédigé ainsi : "J'ai gravement injurié Jean-François COPE. Je le regrette et lui présente mes excuses". Peu après le déclenchement de cette affaire, le blogueur avait exprimé des vifs regrets, refusant néanmoins de s'excuser.
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