CD Projekt revient à ses premiers principes. Alors qu'il s'était fait connaître pour son opposition aux systèmes techniques de protection anti-copie, l'éditeur de jeux vidéo polonais avait cédé à la tentation d'utiliser SecuROM avec The Witcher 2. Il l'avait finalement regretté et publié un patch de suppression du DRM qui a eu pour effet spectaculaire d'augmenter la vitesse du jeu de 30 %. Le prochain volet de la série, The Witcher 3, n'aura donc pas de DRM.
Mais pas seulement pour une question de performances. Livrant une tonne d'informations à Kotaku, CD Projekt a fait savoir qu'il n'y aurait aucune protection anti-copie pour The Witcher 3, parce qu'elle est jugée contre-productive dans la lutte contre le piratage.
"Nous essayons de nous débarrasser des DRM", a ainsi expliqué l'éditeur. "Si quelqu'un veut pirater un jeu, il finira par le faire. Ce qui bien sûr est mal, mais vous ne pouvez rien y faire, donc… Nous voulons offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Lorsque nous avons supprimé les DRM, des gens sur ces torrents demandaient en réalité aux gens de ne pas télécharger notre jeu, parce que nous (n'utilisions pas de DRM)".
L'expérience de CD Projekt a même été plus instructive encore. L'éditeur avait publié The Witcher 2 dans deux versions identiques, à un détail près. L'une était dotée du système anti-copie SecuROM, l'autre n'avait aucun DRM, est était distribuée sur sa plateforme GOG. Or les copies pirates qui ont circulé n'étaient pas issues de la version non protégée, par définition très facile à copier, mais de la version SecuROM qui avait été craquée.
Le simple fait d'avoir protégé le jeu vidéo avait incité des hackers à cracker la protection par simple goût du défi, et à diffuser le jeu sur BitTorrent.
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