Les démêlés d’Uber avec la justice sont loin d’être clos. Fin avril 2017, la startup de Travis Kalanick était visée par une plainte contre son programme de surveillance Hell, qui lui aurait permis d’espionner depuis 2014 les chauffeurs de son principal concurrent, Lyft. Régulièrement taxée de sexisme, l’entreprise fait aujourd’hui face à une nouvelle accusation, concernant cette fois-ci un manque d’accessibilité à l’égard des personnes handicapées.
Deux utilisateurs des services d’Uber ont en effet intenté un procès à l’encontre de la société, rapporte TechCrunch. Selon eux, la startup aurait violé plusieurs législations américaines : l’Americans with Disabilities Act — et notamment son titre III se rapportant aux services publics mis en œuvre par des entreprises privées –, la California Disabled Persons Act, et la loi sur la concurrence déloyale promulguée en Californie.
Uber ne garantit pas l’accessibilité partout
Les demandeurs du procès indiquent ne pas être en mesure d’utiliser Uber dans des conditions optimales ; en effet, la société ne met pas à leur disposition des voitures accessibles aux personnes en fauteuils roulants, dans la ville de Jackson située dans le Mississippi.
« Par conséquent, les personnes handicapées à Jackson n’ont pas la possibilité d’appeler un véhicule accessible en fauteuil roulant, ou un conducteur spécialement formé, via l’application Uber. Même si des chauffeurs sur la route ont un tel véhicule ou une telle formation, il n’y a aucun moyen pour les utilisateurs de Jackson ayant un handicap de trouver un conducteur qualifié, ou un véhicule accessible via l’application », indique la plainte.
À Jackson, aucun moyen de trouver un conducteur qualifié ou un véhicule accessible
En 2014, Uber a lancé un service pour améliorer son accessibilité à l’égard des personnes handicapées, baptisé Uber Access. Sur celui-ci, les internautes peuvent préciser s’il souhaitent un UberAssist ou un UberWav, c’est-à-dire que soit mis à leur disposition un véhicule accessible en fauteuil roulant.
Au bon vouloir des fournisseurs
Or, ce programme développé par Uber n’est pas disponible partout ; Uber Access dépend surtout des liens établis entre Uber et ses fournisseurs commerciaux. Jackson fait donc partie des villes qui n’ont pas bénéficié de cette accessibilité pour les personnes handicapées.
« Nous mettons en service plusieurs modèles dans différentes villes à travers le pays pour déterminer quelles options de véhicules accessibles en fauteuils roulants répondent le mieux aux besoins de nos usagers et nos conducteurs », avance Uber sur son site, ajoutant travailler avec des partenaires commerciaux dans ce sens à New York, Houston, Chicago, Londres et Portland.
Pour l’instant, Uber n’a pas fait de commentaires à la suite du dépôt de cette plainte, mais il y a fort à parier que l’affaire ne va pas contribuer à redorer le blason de la startup qui a vu son propre président claquer la porte en mars 2017.
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