Y a-t-il une vie après la mort ? Un jour ou l'autre, tout le monde finit par se poser cette question. Certains pensent qu'il n'y a rien. D'autres se refusent au néant et s'en remettent aux enseignements religieux. Mais dans un cas comme dans l'autre, et en attendant de savoir si l'au-delà existe, si tant est qu'une telle réponse puisse un jour être connue, chacun doit à un moment ou à un autre s'organiser en conséquence.
À l'heure où le numérique a pris une place considérable dans notre quotidien, le décès d'une personne n'a pas seulement des répercussions dans le "monde physique". La mort d'un individu peut aussi avoir un retentissement dans le "monde virtuel". Car aujourd'hui, de plus en plus de personnes sont aussi des internautes. En particulier dans nos sociétés.
Dès lors, est-il si surprenant de voir des services en ligne chercher à définir une politique de gestion des comptes afin d'être en mesure de répondre efficacement à ce cas de figure ? L'an dernier, nous avions fait un rapide tour d'horizon pour savoir comment les principaux sites (Google, Facebook, Yahoo, Dailymotion, Twitter, Microsoft) s'organisent, notamment avec les proches du défunt.
En France, il n'existe aucun texte qui définit clairement les droits et les devoirs des services en ligne des et proches des défunts lorsqu'un décès survient. Seul un article de la loi relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés évoque que les héritiers ont la possibilité d'exiger une mise à jour si une base de données contient des informations relatives au disparu et qui doivent être corrigées.
À défaut d'une législation spécifique, rien n'interdit aux internautes de prendre des dispositions à avance. Dans le cas de Google, une nouvelle fonctionnalité vient d'être déployée. Baptisée le gestionnaire de compte inactif, elle permet de transmettre son courrier électronique et certaines données à des personnes de confiance. Il est aussi possible de réclamer leur suppression définitive.
"Vous pouvez faire en sorte que votre compte soit considéré inactif au terme d'une période que vous définissez vous-même", explique Google France. Quatre délais d'expiration sont proposés : trois mois, six mois, neuf mois, un an. Une fois le compte passé en inactif, deux cas de figure peuvent survenir : soit l'usager a demandé le transfert des données, soit il a réclamé leur destruction.
Dans le premier cas de figure, il est possible de transmettre les informations à dix contacts au maximum. Sont concernés les services suivants : +1, la plateforme de blog Blogger, Google+ (profil, pages, flux, contacts et cercles), l'outil de stockage Drive, Gmail, l'hébergeur de photos Picasa, le service de télécommunications Voice et YouTube.
Dans le second, l'usager peut programmer la suppression de son compte "une fois que toutes les actions demandées auront bien été effectuées". Toutes les données associées aux produits seront supprimées, y compris celles partagées publiquement. Plus aucun contenu ne sera alors envoyé sur ce compte, qui sera définitivement détruit.
"Nous espérons que cette nouvelle fonction vous permettra de préparer votre vie numérique après la mort, d'une manière qui protège votre vie privée et votre sécurité", explique le géant de la recherche, qui indique qu'un SMS d'alerte sera envoyé sur le mobile de l'utilisateur ou sur l'adresse mail alternative afin d'être certain que la demande d'inactivité et / ou de suppression est bien souhaitée.
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