Ordinateurs portables et tablettes tactiles devraient être bientôt interdits sur les vols européens vers les États-Unis. Selon les informations du Daily Beast, qui s’appuie sur des responsables européens de la sécurité aérienne, une annonce en ce sens pourrait même survenir dès ce jeudi 11 mai. Une réunion doit justement avoir lieu ce jour entre une délégation du département de la sécurité intérieure et des représentants des compagnies aériennes, ajoute Reuters.
L’éventualité d’une telle restriction dans les avions n’est pas neuve. Elle était évoquée fin avril par la presse. Si elle entre en vigueur, elle affectera les aéroports Paris-Charles-de-Gaulle, Paris-Orly et Nice-Côte d’Azur. À notre connaissance, ce sont les trois seuls aéroports dans l’Hexagone à proposer des liaisons directes avec les États-Unis. Mais il faut aussi inclure les plateformes aériennes de l’outre-mer, comme les aéroports situés en Martinique et en Guadeloupe.
« Aucune décision finale n’a été prise sur l’extension de la restriction sur les grands appareils électroniques dans les cabines d’aéronefs; Cependant, il est à l’étude. Le département de la sécurité intérieure (DHS) continue d’évaluer l’environnement de la menace et fera des changements si nécessaire pour que les voyageurs aériens soient en sécurité », selon un communiqué du DHS adressé au Daily Beast.
Si l’interdiction est décidée, les voyageurs auront l’obligation de placer ces terminaux en soute, dans leurs bagages. Par contre, ils pourraient toujours emporter certains appareils avec eux en cabine, à condition que leur taille n’excède pas certaines dimensions. On pense par exemple à un smartphone, à un baladeur multimédia ou à certaines consoles portables relativement compactes.
À l’heure actuelle, le bannissement des terminaux électroniques est déjà en vigueur sur les vols directs en provenance de plusieurs pays du Maghreb, du Proche et du Moyen-Orient : sont concernés l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats arabes unis, la Jordanie, le Koweït, le Liban, le Maroc, la Tunisie, la Turquie et le Qatar. Décidée en mars, cette interdiction serait due à l’incapacité des services de sécurité à détecter certains explosifs qui pourraient être cachés à l’intérieur des appareils.
Dans le cas des vols venant du Maghreb et d’Orient, plusieurs compagnies aériennes locales ont commencé à mettre en place des services de location de tablettes et de PC portables — vérifiés et approuvés par les services de sécurité — pour permettre à ceux et celles qui en ont besoin pendant la durée du voyage. On suppose qu’un service similaire verra le jour en Europe si les États-Unis décident d’étendre la mesure à l’ensemble du Vieux Continent. Sinon, un bon bouquin fera l’affaire.
Reste toutefois une question : si une bombe indétectable est effectivement placée dans un PC portable ou une tablette, le fait de mettre l’appareil électronique en soute ne fait que déplacer le problème. Elle constitue toujours un danger pour l’aéronef si jamais elle devait se déclencher seule ou si une personne déclenchait l’explosion à distance depuis son siège, en cabine.
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