Ces derniers mois se multiplient les articles de la presse anglosaxonne qui affirment que Facebook perd de sa superbe, et qu'il pourrait bientôt connaître la même déchéance que celle qu'a connu en son temps le site MySpace, que beaucoup avaient vu indétrônable. Numerama a d'ailleurs publié le mois dernier un sondage exclusif révélant qu'un tiers des internautes français ont déjà songé à fermer leur compte Facebook, dont un sur deux chez les plus jeunes.
A nouveau cette semaine, l'offensive médiatique continue. Le Guardian a ainsi publié dimanche un article qui affirme que "Facebook a perdu des millions d'utilisateurs par mois sur ses plus gros marchés", en se basant sur différentes études indépendantes. Selon l'influent journal britannique, ces analyses montreraient que Facebook a atteint son pic d'utilisateurs aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et dans d'autres grands pays européens, et qu'il ne peut plus que décroître dans ces régions. Ce qui se produit effectivement.
Facebook aurait ainsi perdu 4 % d'utilisateurs le mois dernier aux Etats-Unis (selon SocialBakers), 4,5 % en Grande-Bretagne,… et la chute se vérifie au Canada, en Espagne, en France, en Allemagne, et au Japon. Si Facebook continue à croître et à faire progresser son chiffre d'affaires, c'est principalement grâce aux marchés émergents comme le Brésil ou l'Inde.
Mais Facebook, qui n'a pas voulu commenter officiellement l'article très documenté du Guardian, préfère le prendre avec ironie. Ian Macenzie, le responsable de la communication européenne de Facebook, a ainsi publié sur sa page un message laconique qui retrace les articles du journal britannique qui annoncent un déclin de Facebook… depuis 2007. Il rappelle qu'entre temps, le nombre d'utilisateurs de Facebook en Grande-Bretagne est passé de 3,5 millions à 33 millions.
Mais attention. Dans l'histoire de Cassandre, qui ne fait que prédire les malheurs auxquels personne ne croit plus, on oublie souvent de rappeler que la fille de Priam disait vrai…
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