"Un rapport d'étape qui s'adapte à la situation". "Un état des lieux analytique". "Des principes d'évolution", plutôt qu'une révolution. Alors que son rapport sur le prétendu "acte 2 de l'exception culturelle" est attendu de longue date par toute l'industrie culturelle, par une partie des internautes et par le gouvernement, Pierre Lescure commence déjà à dégonfler la baudruche des espérances. Sauf revirement, le rapport Lescure ne devrait pas bouleverser la face du monde culturel et son économie.
Dans une interview accordée au Républicain Lorrain, l'ancien président de Canal+ indique en effet que "nous allons livrer 75 propositions qui touchent le cinéma, la musique, la télé, les livres, les jeux vidéos, le net, les bons usages" (qu'est-ce que "les bons usages ?"), mais qu'il n'y aura "pas de choses fondamentalement révolutionnaires parce que la révolution, c’est le net".
A ceux – naïfs – qui espéraient que Pierre Lescure aille jusqu'à proposer la gratuité d'échange de certains contenus, comme cela avait été envisagé s'agissant des films anciens qui ne sont pas encore passés dans le domaine public, le suspense est d'ores-et-déjà terminé.
"Il faut que l’accès soit facile, possible, pour tous. Mais la gratuité absolue est contre nature", assure Pierre Lescure. "Plus on va dans la rareté, dans le service rendu, dans la délivrance de quelque chose qui a représenté un travail et qui ne trouve pas son pareil ailleurs, plus cela a un coût. On ne mange pas gratuitement au restaurant. Le rapport ne résoudra pas tout ça, mais s’il y a une prise de conscience, ce ne sera déjà pas mal", assure-t-il.
La "prise de conscience", c'était déjà l'objectif de la loi Hadopi et des avertissements envoyés dans le cadre de la riposte graduée. La prise de décisions radicales, elle, pourrait encore attendre.
Réponse lundi prochain, lors de la remise du rapport Lescure.
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