Le député socialiste Jacques Cresta a interpellé cette semaine le ministère de l'éducation nationale pour déplorer dans une question écrite "l'absence de régulation dont souffre internet concernant les enfants". L'élu des Pyrénées-Orientales s'appuie sur une initiative de la CNIL, qui s'était alliée en début d'année à l'Union Nationale des Associations Familiales (UNAF) pour promouvoir un "usage responsable d'Internet" dans le cadre du Safer Internet Day 2013.
"Même si la découverte de cet univers se fait souvent à l'extérieur du cadre familial, les parents ont un rôle important à jouer en la matière, et doivent accompagner leurs enfants dans une pratique responsable des outils numériques. Or, si les parents sont eux-mêmes de plus en plus souvent connectés, ils n'ont pas tous connaissance des droits et devoirs qui s'appliquent dans cet espace", expliquait à l'époque la Commission nationale informatique et libertés.
Selon Jacques Cresta, les parents "ne sont pas toujours à même, du fait de leur propre méconnaissance de cet univers, d'exercer le contrôle nécessaire dans cet espace totalement libéralisé". Le député demande donc au ministre de l'éducation Vincent Peillon "quelles mesures il envisage de prendre pour mieux assurer leur protection, notamment quelles dispositions il compte mettre en œuvre pour sensibiliser les parents d'élèves aux dangers d'internet". Une expression qui n'est pas sans rappeler celle du CSA, qui avait alerté sur "les nombreux problèmes que pose internet", afin de plaider en faveur d'une extension de ses pouvoirs de régulation.
Faisons toutefois remarquer que l'initiative de la CNIL et de l'UNAF date du mois de février 2013. Or en mars 2013 avait eu lieu à l'Assemblée Nationale le débat sur la loi de refondation de l'école de la République, qui instituait notamment l'école publique numérique. C'était une occasion en or pour Jacques Cresta de proposer par amendements des réformes de sensibilisation aux "dangers d'Internet" à l'école. Mais dans sa seule intervention liée au numérique, le député n'avait rien dit sur le sujet, regrettant simplement que "de très nombreux jeunes (qui) sont parfaitement familiers avec ces nouveaux outils ou moyens de communication (…) se sont souvent formés seuls".
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