Après l'assassinat en pleine rue du soldat Benjamin Flatters, qui a été décapité par deux fondamentalistes musulmans sous les yeux ahuris des passants, la Grande-Bretagne redoute qu'un climat anti-islam ne s'installe au pays. La police britannique met donc tout en oeuvre pour agir au plus vite contre ceux qui seraient tentés de propager des messages de haine contre les Musulmans, dont l'énorme majorité n'a rien à voir avec les quelques extrémistes sanguinaires qui font la une des journaux.
Le Daily Mail rapporte ainsi que deux utilisateurs de Facebook ont été arrêtés en un temps record, quelques heures seulement après la publication de messages haineux sur le réseau social. Alors que la police a été alertée des messages dans la soirée de mercredi, les deux hommes de 22 et 23 ans qui habitaient tous les deux à Bristol (et qui sans doute se connaissaient) ont été arrêtés dans la nuit-même, à 3h20 du matin. Ce qui implique qu'entre eux, la police a pu vérifier l'identité des deux internautes, et découvrir l'adresse de leur domicile.
Selon le commissaire de police, les deux jeunes hommes ont été arrêtés en vertu de la Loi sur l'Ordre Public, pour "suspicion d'incitation à la haine raciale ou à la haine religieuse". "Ces commentaires étaient adressés directement contre une partie de notre communauté. De tels commentaires sont totalement inacceptables et causent uniquement plus de tort à notre communauté à Bristol", a-t-il ajouté, englobant toutes les confessions religieuses dans la même "communauté" locale.
Le plus jeune des deux internautes a été mis en examen et libéré sous caution, tandis que l'autre semble avoir bénéficié d'un simple rappel à la loi.
Selon le New York Times, les communautés musulmanes britanniques se sont plaintes des messages de haine dont elles seraient victimes sur Twitter et Facebook.
La police britannique et le gouvernement ont acquis une certaine "expertise" dans la répression des messages publiés sur les réseaux sociaux, lors des émeutes en 2011, qui avait vu le gouvernement de David Cameron aller jusqu'à menacer de couper les réseau sociaux.
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