Sur Google Play, une application qui prétend "soigner" les homosexuels est actuellement visée par une pétition d'environ 95 000 signatures. Celle-ci demande à la firme de Mountain View de la retirer, au motif qu'elle participe à un discours de haine envers ceux ayant une autre sexualité. Apple a de son côté d'ores et déjà retiré l'application de sa plateforme App Store.

Au sein des trois grandes religions monothéistes, l'homosexualité est rejetée. Aujourd'hui encore, elle est considérée comme une déviance au sein de certaines communautés religieuses. C'est par exemple le cas d'une association américaine qui propose, via une application mobile, de soigner divers maux allant de l'addiction aux jeux d'argent à la drogue en passant par… l'homosexualité.

Cette application mobile, baptisée Setting Captives Free ("libérer les captifs"), fait depuis peu l'objet d'une pétition sur All Out pour demander à Google de la retirer de sa boutique en ligne. À l'heure où nous écrivons ces lignes, près de 95 000 internautes ont signé cette demande, qui a déjà enregistré une première victoire puisque la version iOS de l'application a été retirée par Apple.

"Il s’agit d’un cours sur 60 jours qui explique que les homos ne sont pas nés ainsi et propose de les aider à "se libérer de l'esclavage de l’homosexualité". Ces traitements représentent un danger terrible pour les lesbiennes, gays, bis, trans ainsi que celles et ceux qui doivent nier ce qu’ils sont ou ceux qu’ils aiment", expliquent les responsables de la pétition.

"Les pratiques visant à changer l’orientation sexuelle ont été condamnées par la plupart des associations médicales, l'OMS et de nombreux pays. Vos plateformes ne doivent pas promouvoir ces discours haineux et dangereux", poursuivent-ils. Ainsi, l'association américaine de psychiatrie ne considère plus l'homosexualité comme une maladie mentale depuis 40 ans. Concernant l'OMS, ce changement a eu lieu il y a 23 ans.

Dans son contrat relatif à la distribution sur Google Play destiné aux développeurs, Google prévoit un certain nombre de cas de figure l'autorisant retirer un produit de la plateforme. La firme de Mountain View pourrait par exemple justifier cette suppression en estimant que Setting Captives Free "porte atteinte à toute loi applicable" (lois contre les discriminations par exemple) ou enfreint ses conditions d'utilisation.

Cette affaire n'est pas sans rappeler celle survenue en 2011 avec l'application d'Exodus, qui proposait aux homosexuels de s'en remettre à la religion pour retrouver une sexualité conforme aux prescriptions religieuses. Visée elle aussi par une pétition forte de 100 000 signatures, elle a fini par être retirée de l'App Store par Apple dont le caractère absolument illicite a été discuté.

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